Françoise Schepmans © Belga

Molenbeek renforce sa lutte contre la radicalisation

La commune bruxelloise de Molenbeek, où ont vécu et transité des auteurs ou suspects des attentats de Paris, a finalisé son plan de lutte contre la radicalisation, a annoncé vendredi La Première (RTBF) qui en détaille les mesures.

Le plan, qui implique tous les niveaux de pouvoir, s’articulera autour de deux axes: une approche réglementaire et une approche sociétale et préventive. L’approche réglementaire impliquera l’ensemble des services communaux concernés ainsi que la police. Elle consistera à « passer au crible » toute association, ses membres et administrateurs si des faits de petite et de grande criminalité y sont repérés, pour vérifier si des faits liés au radicalisme se déroulent aussi dans ces locaux.

« Nous avons constaté que le radicalisme est souvent lié à des réseaux de petite et de grande criminalité », explique la bourgmestre de Molenbeek, Françoise Schepmans (MR), à la RTBF. Un coordinateur (juriste/criminologue) remettra un dossier complet à la police locale pour transmission au parquet. Un assistant social et des gardiens de la paix seront aussi engagés. Un total de 1,9 million d’euros est prévu pour les embauches.

L’autre approche, sociétale et préventive, inclut les acteurs opérant avec les jeunes pour établir une « cartographie communale ». Il s’agira aussi de lutter contre les vecteurs du radicalisme, comme certains prédicateurs et médias sociaux. Le plan préconise un accompagnement psycho-social des jeunes radicalisés revenus de Syrie, en complément du suivi judiciaire. Les familles des suspects concernés seront également accompagnées. En collaboration avec le CPAS, les jeunes en voie de radicalisation seront suivis, tant sur le plan identitaire que sur le plan de l’insertion socio-professionnelle. Le plan visera aussi à sensibiliser les jeunes pour déjouer les méthodes des recruteurs, informer et former les Molenbeekois au fait religieux ou à la parentalité, etc.

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