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Mobilité: un REB avant un indispensable RER ?

Pourquoi ne pas exploiter davantage les 29 gares existantes sous-utilisées du réseaux bruxellois se demande Ecolo.

La priorité politique et budgétaire doit revenir vers le formidable outil de mobilité que constitue le RER. Le schéma d’exploitation qui y est lié doit déjà être développé dans le cadre du plan de transport de 2017. Celui-ci peut aussi porter les premiers jalons d’un Réseau express bruxellois en mettant en exploitation 29 gares existantes sous-utilisées, tout comme quelque 160 kms de lignes. C’est le point de vue défendu jeudi par les députés Ecolo Céline Delforge (parlement bruxellois) et Marcel Cheron (Chambre), à la veille d’une réunion de la « plateforme de l’intermodalité », convoquée par la ministre fédérale de la Mobilité, Jacqueline Galant (MR).

Pour les Verts, le RER est un projet indispensable pour Bruxelles et les navetteurs: quatre trains par heure aux heures de pointe sur les voies extérieures, des trains directs qui circulent sans entrave sur les voies intérieures, et de nouvelles gares pour créer un maillage tout autour de Bruxelles. Mais imaginé pour la 1ere fois en 1989, et annoncé pour 2012, il sera finalisé pour 2030, soit bien trop tard. Il faut développer dès à présent le schéma d’exploitation lié au RER en fonction des capacités du réseau, notamment dans le cadre du plan de transport 2017 et le terminer au plus tard d’ici 2025, ont dit les deux députés. Parallèlement, il importe, à leurs yeux, d’activer sans délai une solution prête à l’emploi et proposée par Ecolo depuis 2013: le Réseau express bruxellois (REB) appuyé par les auteurs de l’étude Rail4Brussels commandée par le SPF Mobilité et rendue publique le 15 février.

Dans une première phase, le développement du REB ne nécessite pas un euro d’investissement, ont souligné Céline Delforge et Marcel Cheron, présentant leur analyse dans un train reliant les gares Meiser (Schaerbeek) à Saint-Job (Uccle) en 15 minutes. Il suffit de l’exploiter avec des trains Desiro achetés sur le compte du fonds RER. Des fréquences au quart d’heure doivent être proposées pour que l’attractivité soit importante. Par la suite, ce réseau peut-être développé via la création de nouvelles stations REB (Ganshoren, Parcs royaux, …) et de quelques travaux d’infrastructure relativement légers (qui desservirait les parcs Albert 1er et Baudouin ainsi que l’UZ), Laeken, Cage aux Ours, Parc Josaphat et Saint-Josse. Le REB, le RER et le réseau de métro de la STIB constitueront ensemble un super-réseau de transports publics autour et dans Bruxelles, au bénéfice des trois régions du pays. Par ailleurs, le plan de transport 2017 doit être l’occasion de mettre en oeuvre le cadencement du réseau consistant à faire converger vers un noeud de correspondance, plusieurs fois par heure, les différents types de train, ainsi que les bus ou les trams par exemple, dans une fourchette horaire précise.

Enfin, Ecolo demande la création d’une commission parlementaire conjointe de coopération, regroupant le fédéral et les trois régions pour permettre le débat démocratique et public sur les grands enjeux de mobilité dans et autour de Bruxelles

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