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Missions Locales : 20 ans de service à l’emploi des Bruxellois

Les Missions Locales soufflent leur 20e bougie cette année. Ce dispositif accueille les demandeurs d’emploi les plus éloignés du marché du travail.

Les Missions Locales ont été créées grâce à des initiatives d’acteurs locaux fin des années 1980. Au nombre de neuf à Bruxelles, elles s’adressent principalement à un public plus fragile ou plus éloigné de l’emploi.

Pour Pierre Devleeshouwer, directeur de la fédération bruxelloise des organismes d’insertion socioprofessionnelle et d’économie sociale d’insertion (FeBISP), « ce ne sont pas le potentiel ou l’envie de travailler qui manquent mais les chemins offerts aux demandeurs d’emploi afin de trouver un travail. »

Les Missions Locales s’attèlent à fournir un accompagnement personnalisé à ces personnes éloignées de l’emploi : alphabétisation, remise à niveau, formation qualifiante, rédaction d’un C.V., préparation à un entretien, etc. Des outils indispensables aux chercheurs d’emploi.

Les Missions Locales s’adressent à un grand nombre de secteurs : des métiers de la construction à l’Horeca en passant par les titres-services, mais également dans des secteurs innovants, la palette est large. Un exemple concret : en 2007, 14 personnes ont été formées au métier de caténairiste, en collaboration avec la SNCB. Elles ont toutes trouvé un emploi suite à cette formation.

Un manque de temps

Pour Fabrice Schuller, responsable du service Emploi de la Mission Locale de Bruxelles-Ville, le principal problème des Missions Locales est la longueur des procédures qui engendre une perte de temps considérable. Réduire les procédures administratives, actuellement longues et lourdes, permettrait de consacrer plus de temps aux demandeurs d’emploi. L’enjeu actuel est donc aujourd’hui de trouver du temps pour régler des problèmes qui se sont installés depuis longtemps chez ces demandeurs d’emploi.

Aujourd’hui, la Région bruxelloise compte 99.000 demandeurs d’emploi dont plus de la moitié n’a pas de diplôme secondaire supérieur. Au total, les neuf Missions Locales accueillent annuellement 15.000 demandeurs d’emploi. Des progrès doivent donc encore être apportés pour permettre à ces organismes d’en aider plus.

Pour Emir Kir, ministre de la Formation professionnelle à la Commission communautaire française, les démarches administratives doivent être simplifiées, le secteur doit être refinancé et un investissement dans la formation est nécessaire. « À 20 ans, on a l’énergie! », précise-t-il en référence aux 20 printemps de ces organismes. 20 ans, le bel âge pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain en matière d’aide à l’emploi pour les Bruxellois. A condition que les subsides suivent.

Mélisa Mokeddem

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