Mischaël Modrikamen à nouveau devant le juge pour confrontation

L’avocat et président du Parti Populaire est à nouveau au Palais de justice, chez le juge d’instruction Michel Claise. Le Vif a appris à bonnes sources qu’il s’agit d’une confrontation.

Maître Mischaël Modrikamen, mis en vedette par l’affaire Fortis et coprésident du jeune Parti Populaire, avait été entendu et perquisitionné lundi, comme on l’avait appris mercredi. Pas question d’inculpation, avait-il lui-même précisé à raison.

Or voilà que, ce jeudi après-midi, Me Modrikamen a à nouveau été invité à se rendre au Palais de justice. Il s’agirait, selon nos informations, d’une « simple » suite du travail entamé lundi par le juge d’instruction Michel Claise.

En effet, les déclarations faites ce jour-là par Me Modrikamen (qui aurait eu réponse à beaucoup de choses lors de son interrogatoire) entreraient en contradiction parfaite avec celles d’un tiers, dans le problème de la faillite de la société « Donaldson & Partners » (vêtements), en 2008. Une société dont Me Modrikamen fut d’abord l’avocat, puis le président du conseil d’administration.

Le dossier tourne autour d’un investissement, discuté, de 8,7 millions d’euros. Il est question, vrai ou faux, de blanchiment d’argent. Argent qui, officiellement arrivé d’Uruguay, fut de toute façon perdu pour ses propriétaires initiaux…

Bref, un juge d’instruction agissant nécessairement à charge et à décharge, on imagine que c’est pour tirer cette opposition au clair que le juge Claise a réuni ces deux personnes (voire trois ou quatre, on l’ignore).

Y a-t-il cette fois risque d’inculpation pour l’avocat? On ne pourra savoir si c’est le cas qu’au terme de la confrontation. C’est-à-dire ce jeudi en fin de journée ou demain matin, si la conversation devait se prolonger en soirée.

A noter que Me Pierre Chomé, qui défend son confrère Modrikamen dans ce dossier, a confirmé jeudi qu’il avait déposé deux plaintes pour diffamation contre autant d’accusateurs de son client, lequel estime, par ailleurs, que si la justice fait son boulot correctement, la relance de ce dossier doit beaucoup à un « jeu » politique destiné à lui nuire.

Roland Planchar

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