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Mini-jobs: la proposition des libéraux flamands suscite maintes réactions

Le Vif

L’idée de l’Unizo, soutenue par l’Open Vld, de développer le travail flexible et moins coûteux, à l’instar des « mini-jobs » à 450 euros par mois qui sont apparus en Allemagne dans les années 2000, a suscité vendredi de nombreuses réactions.

Du côté syndical, cette perspective est, sans surprise, balayée d’un revers de la main. Les syndicats soulignent que le système des « mini-jobs » a sensiblement fait augmenter la pauvreté, outre-Rhin, au sein même des travailleurs. La FGTB parle d’une provocation et oppose une fin de non-recevoir à une proposition que le syndicat socialiste perçoit comme une façon de « détourner l’attention » de défis plus importants comme une relance digne de ce nom financée par une fiscalité plus juste et s’accompagnant d’emplois durables et de qualité. Quant au syndicat chrétien, il réitère son plaidoyer en faveur d’une baisse des charges sur le travail et pour un glissement de la fiscalité vers d’autres revenus, « par exemple le patrimoine ».

Enfin, le syndicat libéral CGSLB considère que la proposition relève du « dumping social ». « Les mini-jobs sont présentés comme étant à la fois une manière de permettre aux travailleurs de gagner un peu plus d’argent en dehors de leurs heures normales de travail, mais aussi une mesure pour soutenir certains secteurs tels que l’Horeca. Concrètement, il s’agit de contourner la réglementation sur les heures supplémentaires et de porter atteinte aux contrats de travail existants », estime Jan Vercamst, président de la CGSLB.

A l’inverse, la fédération Horeca Vlaanderen se range derrière l’idée des mini-jobs, qui permettrait à la fois de faire baisser les charges salariales et d’améliorer l’accessibilité au marché du travail, selon elle.

Enfin, le Syndicat neutre pour indépendants (SNI) n’est pas partisan de copier intégralement le modèle allemand des mini-jobs, mais plaide pour l’introduction d’un système « abordable et flexible » pour le travail partiel qui permette d’évoluer vers un job à temps plein. « Combiner un mini-job et une allocation n’a aucun sens, car ainsi les entreprises ne trouveront plus jamais des personnes pour le travail peu qualifié à temps plein », souligne le SNI, pour qui « tout dépendra du cadre juridique ».

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