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Milquet demande une enquête complémentaire à l’athénée Da Vinci

La ministre de l’de l’Enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles Joëlle Milquet a demandé jeudi à l’administration de charger deux préfets coordonnateurs de Liège et de Charleroi de réaliser une enquête complémentaire approfondie à l’athénée royal Leonardo Da Vinci pour fin février.

Un élève de l’athénée, Amadou, âgé de 20 ans, a été tabassé par un groupe d’une dizaine de jeunes, dont l’un était muni d’une batte de baseball, à la sortie des cours la semaine passée. Une plainte a été déposée contre le groupe de jeunes par la famille de la victime ainsi que par l’école.

Le jeune homme molesté a déclaré dans le quotidien La Dernière Heure qu’il attribuait son agression au fait d’avoir refusé de signer une pétition demandant l’éviction du professeur d’histoire pour ses positions en faveur de la liberté d’expression de l’hebdomadaire satirique français « Charlie hebdo ».

Il a également avancé que son professeur de religion avait conseillé aux élèves de rédiger cette pétition. En réaction, Joëlle Milquet a répondu positivement à la requête du jeune homme qui souhaitait changer d’école et a demandé l’ouverture d’une première enquête. Un préfet coordonnateur s’est rendu à l’école durant deux jours, mardi et mercredi.

D’après le rapport rendu mercredi soir, aucun lien ne peut être établi ou infirmé entre la bagarre et la pétition contre le professeur d’histoire. « Ce premier rapport laisse toute une série de zones d’ombre », estime la ministre. « On ne peut absolument pas tirer de conclusions dans un sens ou l’autre sur base de ce rapport qui doit être approfondi. Je demande pour fin février qu’on fasse tout d’abord plus de clarté sur les circonstances de l’agression, qu’on entende tout le monde et qu’on aille beaucoup plus loin dans l’enquête », explique Mme Milquet.

« Comme ce premier rapport démontre qu’il y a un problème de confiance et de relation dans l’établissement, je demande également qu’on vienne avec des propositions, soit des mesures disciplinaires, soit des mesures d’ordre, soit des mesures pour remettre de la pacification et pour promouvoir le socle des valeurs communes, le dialogue interculturel et le dialogue entre les religions », conclut la ministre.

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