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Milquet : « Bart De Wever doit s’auto-clarifier ! »

Le roi nomme Bart De Wever « clarificateur » ? « Mais il n’y a rien à clarifier !, s’exclame la présidente du cdH. Tout ce qu’il a à clarifier, c’est sa volonté politique de faire un accord. C’est de l’auto-clarification, si vous voulez… »

« Tout est sur la table » et « il n’y a rien à clarifier », assène Joëlle Milquet, présidente du cdH, dans une interview à La Dernière Heure où elle met en cause le chargé de mission royal, Bart De Wever, nommé « clarificateur » (lire ci-après).

A la question de savoir si, selon elle, Bart De Wever a l’intention de clarifier le jeu, Joëlle Milquet répond : « Mais il n’y a rien à clarifier ! Tout est sur la table, les problèmes comme les chemins de solution. Il reste les points clés à trancher, comme toujours. Tout ce qu’il a à clarifier, c’est sa volonté politique de faire un accord. C’est de l’auto-clarification, si vous voulez… »

Et Joëlle Milquet de poursuivre : « Les solutions figurent tacitement dans le rapport du groupe de haut niveau. Tant que la N-VA n’acceptera pas de se mettre autour de la table à sept, on n’y arrivera pas. »

Quant à une participation des libéraux aux discussions, la présidente du cdH suggère plutôt « un soutien extérieur du MR », comme le cdH l’a fait en 2001 et en 2005. Par ailleurs, dit-elle, « ce qu’a raconté Didier Reynders à la VRT, disant qu’il était prêt à aller beaucoup plus loin que nous, cela n’aide pas. »

Enfin, interrogée sur la perspective de nouvelles élections, Joëlle Milquet répond que « ce serait la dernière chose à faire! Tant que toutes les formules n’ont pas été épuisées, nous devons essayer! »

Clarificateur : De Wever commencera par rencontrer les présidents des sept partis

Bart De Wever a annoncé lundi qu’il commencera sa mission en rencontrant les présidents des sept partis impliqués dans la négociation institutionnelle. Dans l’agenda transmis, il n’y a pas de rendez-vous avec les libéraux.

« Dans les prochains jours le clarificateur royal, Bart De Wever, nouera les contacts nécessaires et utiles, commençant par les présidents des sept partis politiques qui, jusqu’à présent, ont participé aux négociations. Il recevra d’abord les partis flamands, ensuite les partis francophones, et ce, dans chaque groupe linguistique par ordre décroissant d’importance », précise un communiqué.

« Bart De Wever essaiera, par ces entretiens ainsi que par des contacts téléphoniques, d’obtenir la clarté sur les points de vue de chacun, comme le roi le lui a demandé. Il ne fera aucune communication et appelle tous les autres partis à faire preuve de la même sérénité et discrétion. »

Mardi, le président de la N-VA recevra ainsi, dans l’ordre, Wouter Van Besien (Groen!) et Caroline Gennez (SP.a). Mercredi ce sera le tour de Wouter Beke (CD&V), Geert Bourgeois (N-VA) et Jean-Michel Javaux (Ecolo). Enfin, jeudi, il rencontrera Joëlle Milquet (cdH) et Elio Di Rupo (PS). Ces entretiens auront lieu à la présidence du Sénat (entrée 8, rue de la Loi).

Clarificateur : il faut relancer les négociations, disent le CD&V et le SP.a

Tant le président du CD&V, Wouter Beke, que son homologue du SP.a, Caroline Gennez, ont appelé lundi soir les vainqueurs des élections, le PS et la N-VA, à relancer rapidement les négociations.

Au cours de l’émission de la VRT Ter Zake, ils ont déploré les attaques verbales formulées par les uns et les autres au cours des derniers jours. Wouter Beke a ainsi estimé que le plaidoyer d’Elio Di Rupo en faveur d’une Belgique composée de la Wallonie, de Bruxelles et des six communes à facilités et d’une révision des limites territoriales était « particulièrement indigne » d’un candidat-Premier ministre.

Caroline Gennez a affirmé que le capital confiance perdu autour de la table pouvait être reconstruit seulement en discutant de contenu. Elle a réitéré son appel à la constitution d’un front flamand.

Interrogé au cours de la même émission, Philippe Moureaux, vice-président du PS, a affirmé que la présidente du SP.a disait presque la même chose que le patron de la N-VA, et que le SP.a constituait une petite formation qui suivait la N-VA à la trace. Il a par ailleurs jugé que tous les libéraux n’étaient pas les mêmes. D’après lui, Didier Reynders, président du MR et vice-premier ministre sortant, voit la fin de sa carrière politique approcher et est prêt à tout pour rester ministre.

Clarificateur : le MR veut plus que BHV au menu de la réunion francophone

L’ordre du jour de la réunion entre les quatre partis francophones ne doit pas se résumer à la seule riposte devant une proposition de loi flamande scindant l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, estime Charles Michel, ministre (MR) de la Coopération.

« Je suis étonné : l’ordre du jour doit être plus étoffé que cela ! », a-t-il confié sur les ondes de La Première, avant d’assurer que son parti répondra positivement à l’invitation. Le MR souhaite au moins obtenir des informations sur le contenu des négociations, 121 jours après les élections.

Le ministre MR a également dit son inquiétude face aux propos tenus par Elio Di Rupo, président du PS, au sujet du « plan B. Selon lui, il s’agit d’un positionnement préélectoral : « Au vu du type de message, je me demande si le PS ne prépare pas les élections… »

A l’heure où le FDF crée des sections en Wallonie et se prépare à participer aux élections communales, Louis Michel a rappelé que cela se ferait sur des listes MR, conformément aux décisions prises au sein du parti : « Il n’y aura pas de listes FDF en dehors du MR ! »

LeVif.be, avec Belga

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