Rudi Vervoort, ministre-président bruxellois © BELGA/Nicolas Maeterlinck

Migrants: la Région bruxelloise saisit le comité de concertation

Le gouvernement bruxellois a décidé jeudi de saisir le comité de concertation réunissant les représentants du gouvernement fédéral et des entités fédérées, pour pousser le gouvernement Michel à préciser ses intentions quant à la gestion de l’afflux de personnes migrantes sur le territoire de la Région-capitale.

A l’issue de la réunion des ministres régionaux, le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort a souligné que depuis 2015, le Parc Maximilien et les gares du Nord et du Midi connaissaient structurellement la présence de migrants dont certains veulent demander l’asile, et d’autres pas. Aux yeux de M. Vervoort (PS), la situation a empiré au début de l’été 2017 et « l’hiver est à nos portes ».

« Ces personnes n’ont pour la plupart jamais envisagé rejoindre l’Europe et encore moins s’y trouver en situation illégale. Leur horizon a reculé au rythme des exclusions dont elles ont fait l’objet d’abord dans leur pays d’origine, puis en Europe. Il n’est donc pas possible pour elles de prendre une décision rapidement et sans que notre État accompagne chaque situation dans le respect tant des droits de l’Homme que du droit d’établissement sur notre territoire », a-t-il expliqué.

Selon M. Vervoort, la Région bruxelloise n’a pas la prétention d’apporter une réponse globale, mais elle revendique d’être respectée dans le cadre des politiques migratoires.

« C’est précisément pour cela que, lors du Conseil des ministres de ce jour, avec mon gouvernement j’ai décidé de saisir le comité de concertation afin que le gouvernement fédéral précise ses intentions quant à la gestion de l’afflux de personnes migrantes sur le territoire de la Région et les mesures concrètes qu’il compte mettre en place », a-t-il commenté.

Le ministre-président a par ailleurs indiqué qu’en attendant qu’une solution pérenne puisse être trouvée, la Région a mis à la disposition de la Ville de Bruxelles un bâtiment à Evere afin d’accueillir les migrants en transit dans la capitale.

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