Charles Michel © BELGA IMAGE

Michel et le patriotisme européen

Le premier ministre Charles Michel n’a pas exclu de porter des propositions visant à défendre un « patriotisme économiques européen », en guise de réponse à la probable désolidarisation américaine vis-à-vis de l’accord de paris.

Le premier ministre Charles Michel n’a pas exclu de porter des propositions visant à défendre un « patriotisme économiques européen », en guise de réponse à la probable désolidarisation américaine vis-à-vis de l’accord de Paris, faisant siennes les suggestions du député Jean-Marc Nollet (Ecolo) de plaider en faveur de « droits de douane sociaux et environnementaux pour les pays qui se mettent au ban de l’accord de Paris ».

Même si la décision n’a pas encore été officiellement annoncée par le président Donald Trump, « tous les signaux sont négatifs », a convenu le chef du gouvernement belge qui a eu l’occasion de participer à des entretiens bilatéraux il y a quelques jours à Bruxelles avec la délégation américaine et ses homologues européens, avant un G7 agité. « Les concertations ont déjà démarré avec les partenaires européens afin de pouvoir répondre le plus rapidement » à l’annonce américaine, a indiqué M. Michel évoquant notamment l’utilisation de moyens pour une mise en oeuvre rapide de l’accord.

Par ailleurs, le premier ministre belge s’entretiendra demain vendredi avec le premier ministre chinois dont le pays a déjà confirmé qu’il restait dans le cadre de l’accord de Paris. D’autres initiatives seront recherchées au niveau de l’ONU. « Make the future great again, cela doit être notre ambition et il faut tout réaliser pour maintenir cet objectif », a dit Charles Michel. Jean-Marc Nollet a invité le gouvernement belge à dépasser l’accord parisien. « Avec Trump ou sans Trump, il faut rehausser nos ambitions ici en Belgique.

On est déjà à +3,5 degrés de réchauffement, c’est plus que les 2 dégrés de l’accord de Paris », a-t-il dit. « Make Europe green again », a-t-il répliqué. Au nom du cdH, Michel de Lamotte a invité le premier ministre à « mettre en oeuvre le pacte énergétique le plus rapidement possible ». Le ministre-président wallon Paul Magnette avait enjoint jeudi matin les leaders européens à faire pression sur les Etats-unis. « Danger.

Un homme seul risque d’annihiler les efforts climatiques de tous les pays du globe. Les européens doivent faire pression. #climatefirst », avait-il tweeté.

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