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Mi-septembre, le vice-président de Ford assurait que Genk avait un avenir

Il y a un mois, le Wall Street Journal annonçait qu’un plan de restructuration de Ford pourrait aboutir à la fermeture de l’usine de Genk. Jeff Wood, le vice-président de Ford Europe avait démenti l’information, annonçant même que l’investissement prévu à Genk allait se poursuivre.


L’usine Ford de Genk fermera ses portes au terme de la production des modèles actuels, soit en 2014, a annoncé la direction locale mercredi matin au cours d’un conseil d’entreprise extraordinaire.

Cynisme
A la mi-septembre 2012, le Wall Street Journal écrivait que Ford préparait un plan de restructuration pour l’Europe et que ce plan pouvait signifier la fermeture éventuelle de Ford Genk. Ces rumeurs ont été cependant rapidement démenties. Le nouveau vice-président de Ford Europe, Jeff Wood, a même débarqué en septembre à Genk pour confirmer aux syndicats que l’investissement prévu dans l’usine allait se poursuivre. Comble du cynisme, il était même question de produire peut-être à partir d’octobre 2013, la nouvelle Mondeo sur le site de Genk.

Malgré ces promesses, la production des nouveaux modèles de voitures actuellement produits à Genk, soit les Mondeo, S-Max et Galaxy, seront délocalisés finalement vers l’usine espagnole de Valence.

Pour rappel, en novembre 2010, un contrat d’avenir a été signé entre la direction internationale de Ford et le gouvernement flamand. Ford Genk avait obtenu la confirmation que son usine pourrait produire les trois nouveaux modèles.

L’annonce de la fermeture de Genk a été faite par la direction de l’usine de Genk, en l’absence de la direction européenne de Ford.

« Ford mange une nouvelle fois sa parole »

Le président de la section limbourgeoise du syndicat socialiste ABVV-FGTB, Rohnny Champagne, estime que Ford avait une nouvelle fois mangé sa parole. « Il y a 5 ans, nous nous sommes rendus à la maison mère à Cologne. La direction nous a assuré alors que le site de Genk resterait ouvert.

« Nous avons tenté, avec la direction locale, de mettre sur pied un plan d’avenir. Nous devions économiser 12% sur nos coûts afin de pouvoir produire d’autres modèles. Je pensais que le plan tenait la route mais je constate que Ford n’est pas un partenaire digne de confiance.

Cela explique aussi que la direction européenne n’ait pas eu le courage de se déplacer aujourd’hui. Cela fait mal. Mais nous devons garder notre calme, car je pense qu’il va nous falloir du temps pour régler cette situation », s’est encore exprimé le syndicaliste. Pour M. Champagne, l’objectif est maintenant de retirer le moindre eurocent de l’usine au profit des travailleurs.

Avec Belga

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