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Mettre des policiers en plus en rue n’est plus tenable

« Mettre plus de policiers et de militaires en rue contre le terrorisme n’est plus tenable », indique le chef de corps de la zone Montgomery, Jean-Marie Brabant, à BRUZZ.

« Le fonctionnement au jour le jour de la police en souffre. » Le maintien au niveau 3 de la menace depuis plusieurs mois fait qu’il n’y a plus de personnel disponible pour d’autres missions. Le cabinet du ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) indique qu’un mouvement de rattrapage est en cours et que le mécanisme de solidarité existant entre les zones locales sera optimalisé.

Selon M. Brabant, nous devrons « apprendre à vivre » avec un risque terroriste plus élevé et il n’y aura jamais assez de moyens pour tout éviter. Jean-Marie Brabant était jusqu’il y a peu président de la commission permanente de la police locale. Il trouve que les renforcements pour d’autres zones de police ne sont plus tenables. « Ce n’est pas un manque de solidarité », avait déjà affirmé Jean-Marie Brabant dans une interview à La Dernière Heure. « Il faut le voir autrement. Nous devons faire avec les effectifs que nous avons. Nous ne pouvons pas continuer à annuler les congés de notre personnel pour aller renforcer d’autres zones de police sur de gros événements. »

Dans une réaction, le cabinet du ministre de l’Intérieur Jan Jambon indique qu’une grande opération de rattrapage est en cours à la police fédérale. Quelque 1.200 agents supplémentaires seront engagés. « Il s’agit d’une vaste opération structurelle de rattrapage. Mais ces agents n’arrivent pas du jour au lendemain. Ces personnes doivent être choisies et formées », souligne le cabinet.

En ce qui concerne le mécanisme de solidarité existant entre les zones de police locales, le cabinet de Jan Jambon souligne qu’un exercice d’optimalisation est en cours. Un groupe de travail étudie comment ce mécanisme de solidarité interne peut encore mieux fonctionner. Le ministre reconnaît que la pression sur les zones de police est élevée, non seulement en raison de la menace terroriste, mais également, par exemple, en raison de la crise migratoire qui requiert l’intervention de la police à certains endroits.

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