Quelque 150 militaires sont déployés depuis samedi matin pour protéger "statiquement" une quinzaine de sites sensibles à Bruxelles et à Anvers. © BELGAIMAGE

Menace terroriste : police ou armée? Un débat accessoire, selon Jan Jambon

L’important, ce n’est pas de savoir si la police ou l’armée assureront la sécurité de certains lieux mais que cette sécurité soit assurée, a fait remarquer vendredi le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, à l’issue du conseil des ministres.

Depuis quelques jours, la majorité subit des tiraillements sur le maintien de la surveillance militaire de certains lieux pour parer la menace terroriste.

Vendredi matin, le bourgmestre d’Anvers et président de la N-VA, Bart De Wever, a salué le travail des militaires dans sa ville et souhaité, s’ils devaient être retirés, que les lieux surveillés par des militaires continuent à faire l’objet de mesures particulières. Il a précisé que la police locale ne disposait des moyens nécessaires pour remplacer les militaires.

Lundi, le Conseil national de sécurité se réunira pour évaluer la situation. A cette occasion, le gouvernement examinera le rapport de l’Organe de Coordination et d’Analyse de la Menace (OCAM) qui décide du niveau de sécurité. Si l’OCAM décide d’abaisser le niveau à 2, les militaires devraient en principe rentrer dans leurs casernes.

Pressés de questions sur leur maintien éventuel, les ministres se sont montrés prudents. « On ne va pas anticiper une décision qui sera prise lundi sur base d’un rapport de l’OCAM », a souligné le premier ministre, Charles Michel.

Le Conseil de sécurité tiendra compte non seulement de la décision de l’OCAM mais aussi de ses motivations, et prendra les décisions nécessaires en fonction de ces motivations. La police fédérale dispose d’unités centralisées qui peuvent être mobilisées dans certains lieux quand la situation l’exige, a précisé M. Jambon. « Policiers ou militaires, c’est un débat accessoire. Ce qui compte, c’est que les lieux soient bien protégés », a-t-il ajouté.

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