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Même le rail souffre de la chaleur

Trente degrés à l’intérieur d’un train bondé, une expérience pour le moins pénible. L’infrastructure ferroviaire souffre aussi. De telles températures provoquent, en effet, la dilatation des pièces d’acier. Le personnel technique d’Infrabel est sur le pied de guerre en cas d’éventuel incident.

Lorsque le thermomètre dépasse allègrement la température dite « neutre », entre 20 et 30 degrés, l’acier se dilate. Si à grande échelle, ce phénomène ne peut entrainer le déplacement des voies, il peut provoquer des courbures verticales (effet de vagues). C’est donc la dilation en longueur qui est le plus à craindre.

Pour prévenir ce genre d’incidents, Infrabel a renforcé ses équipes techniques. « Par ces fortes chaleurs, les travaux de ballast sont suspendus, nous disposons donc de plus de techniciens pour veiller à cela » explique Caroline Powis, porte-parole d’Infrabel.

Des contrôles sont quotidiennement effectués. Trois fois par jour, des communications météorologiques sont faites au personnel. Certains tronçons seraient reconnus plus sensibles à ce genre d’offensive. Ils sont répertoriés dans une base de données.

Le risque de court-circuit plane aussi sur les caténaires. Mais Caroline Powis s’empresse de préciser que les caténaires les plus vétustes ont subi des travaux écartant toute crainte de ce type.

La limitation de vitesse à 20km/h sur une partie du trajet pourrait s’avérer nécessaire. Au pire Infrabel aurait carrément recours aux déviations. Des mesures que la porte-parole qualifie « d’exceptionnelles ». Ces derniers jours de fortes chaleurs, aucun train n’a pris de retard pour ces raisons.

Eve Boidron

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