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Medor accuse M. Destexhe d’être intervenu en faveur de la société Semlex

Le sénateur Alain Destexhe (MR) est intervenu à plusieurs reprises en faveur de la société uccloise Semlex Europe – qui fait l’objet d’une enquête à propos de la fourniture de passeports à la République démocratique du Congo (RDC) -, notamment pour faciliter l’octroi d’un permis de séjour en faveur d’un agent commercial de Semlex, l’ex-épouse femme du président tchadien Idriss Déby, affirme samedi le magazine Medor.

« A Bruxelles, le boss de Semlex (l’homme d’affaires belge d’origine syrienne Albert Karaziwan, ndlr) et son intermédiaire Zina Wazouna Idriss, ex-femme du président du Tchad, ont pu compter sur le soutien du sénateur libéral Alain Destexhe. Et vice-versa », indique le journal d’investigation.

Selon Medor, la directrice financière de la SA Semlex, spécialisée dans la production et la livraison de passeports biométriques en Afrique, Michèle Bauters, avait écrit le 15 avril 2009 à M. Destexhe pour lui demander d' »introduire une demande de carte de séjour pour Madame Ahmed Idriss Zina Wazouna, épouse de chef d’Etat », soulignant que « cette dame nous sert d’intermédiaire dans différents contrats au sein des pays africains ».

Alors en pleine campagne électorale en vue des législatives et régionales du 7 juin suivant, le sénateur a envoyé le 28 avril un courriel au bourgmestre de Waterloo, Serge Kubla, pour lui demander « un éventuel appui » dans le cas de Mme Idriss pour lui permettre de s’installer en Belgique car « elle aide des hommes d’affaires belges à obtenir des contrats ».

En échange, M. Destexhe aurait obtenu de Semlex la mise à disposition à partir du 17 avril d’une camionnette pour sa campagne électorale.

Interrogé par Médor, le sénateur a répondu: « Je n’ai rien fait d’anormal. Je connais Albert Karaziwan depuis plus de quinze ans. C’est devenu un ami. Il m’a permis de rencontrer à Bruxelles plusieurs personnalités politiques africaines. Moi, je suis un sénateur belge, lui, il est un homme d’affaires belge. Il me paraît normal de veiller au développement d’une firme – belge, j’insiste – à l’étranger ».

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