Yvan Mayeur quitte l'hôtel de ville. © BELGA/Nils Quintelier

Mayeur ne sera pas échevin dans le prochain collège communal

Le bourgmestre démissionnaire de Bruxelles, Yvan Mayeur, devrait également démissionner du collège des bourgmestre et échevins de la capitale, a affirmé vendredi matin la présidente de la fédération bruxelloise du PS, Laurette Onkelinx.

« Il a présenté sa démission non seulement au poste de bourgmestre mais également comme membre du collège des bourgmestre et échevins », a-t-elle affirmé « pour mettre fin à certaines rumeurs » lors de l’émission Matin Première de la RTBF, dont elle était l’invitée.

Selon Laurette Onkelinx, Yvan Mayeur « a commis une faute éthique » en percevant « 700 à 800 euros nets par mois pour un travail réel » au sein du Samusocial.

« Sa démission était incontournable. Il n’avait pas à se faire payer même s’il a beaucoup travaillé au sein du Samusocial. C’était un mandataire qui avait suffisamment de moyens financiers », a souligné la « patronne » du PS bruxellois.

Selon une source proche du collège, M. Mayeur ne devrait pas officiellement démissionner avant le 26 juin, date du prochain conseil communal.

Les discussions autour de la démission d’Yvan Mayeur se poursuivront ce vendredi

Les discussions au sein de la majorité socialiste-libérale de la Ville de Bruxelles sur l’ajustement des rôles au sein du collège dans le contexte de la démission du bourgmestre Yvan Mayeur ont été menées durant plusieurs heures dans la soirée de jeudi et dans la nuit, sans être conclues.

Les discussions seront poursuivies vendredi, a-t-on appris à bonne source, parmi les négociateurs, vendredi vers 2h00 du matin.

La réunion a été organisée dans un lieu tenu secret, à l’abri des caméras et micros, présents en nombre et en vain, aux portes de l’Hôtel de ville, en début de soirée.

Aucune information n’a filtré au sujet du contenu des échanges relatifs aux suites à donner à la présentation par le bourgmestre Yvan Mayeur de sa démission, dans le contexte du dossier du Samusocial, à une exception près: du côté socialiste on a formellement démenti, sur le coup de minuit, qu’Yvan Mayeur « s’accroche » à son mandat, comme l’ont laissé entendre certains messages sur les médias sociaux, plus tôt dans la soirée. Les discussions avec le partenaire libéral (MR et Open Vld) sur les ajustements internes à la majorité se poursuivent, a-t-on ajouté.

Le sp.a réticent à poursuivre les discussions

Les chances de voir le sp.a participer vendredi aux négociations au sein de la majorité socialiste-libérale de la Ville de Bruxelles sur l’ajustement des rôles au sein du collège dans le contexte de la démission du bourgmestre Yvan Mayeur (Ps) sont faibles, a indiqué le président des socialistes flamands, John Crombez.

« La réunion de jeudi soir n’apparaissait pas comme une réunion entre échevins, mais comme une réunion présidée par Yvan Mayeur. Il a immédiatement lancé l’attaque contre nous », a affirmé M. Crombez sur les ondes de la VRT-radio.

Les discussions au sein de la majorité PS-sp.a-MR-Open Vld au pouvoir à Bruxelles sur l’ajustement des rôles au sein du collège dans le contexte de la démission de M. Mayeur ont été menées durant plusieurs heures dans la soirée de jeudi et dans la nuit, sans être conclues. Elles devraient reprendre vendredi vers 10h00.

Mais le sp.a les a quittées dès jeudi soir, en invoquant le fait que le format convenu au départ était celui d’une réunion entre échevins. « Mais ce n’était pas le cas, la réunion était présidée par Mayeur, qui s’en est pris ouvertement au sp.a en raison de l’enquête que nous avons exigée (sur le fonctionnement du Samusocial et parce que nous ne voulions pas qu’il reste au sein du collège (des bourgmestre et échevins) », a précisé M. Crombez.

Il a accusé les autres partis de la majorité de vouloir confier le plus vite possible le siège devenu libre de l’échevine socialiste flamande Ans Persoons à un libéral.

« Cela n’a jamais été dit explicitement, mais c’est la conséquence (de l’affaire du Samusocial). Les trois partis ont continué à discuter et ce matin, la discussion se poursuivra sans doute sans nous. Les chances sont faibles qu’Ans soit encore disposée à cette concertation et cela est aussi valable pour moi », a ajouté M. Crombez.

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