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Matonge : Ixelles lance un appel au calme suite aux débordements

La commune d’Ixelles a lancé un appel au calme et au dialogue dans le quartier de Matonge, après deux jours de débordements qui ont eu lieu lundi et mardi dans ce quartier.

Des centaines de partisans d’Etienne Tshisekedi s’étaient rassemblés sans autorisation dans le quartier de Matonge pour manifester leur mécontentement face à la politique de Joseph Kabila, l’actuel président congolais.

« La présence de jeunes qui profitent du désordre pour vandaliser, délégitime les manifestants », a rappelé Béa Diallo, bourgmestre faisant fonction d’Ixelles, au cours d’une conférence de presse.

Dans un souci de dialogue, Béa Diallo a proposé une rencontre aux organisateurs des manifestations afin qu’un rassemblement puisse être organisé en toute légalité. Guido Van Wymersch, chef de corps de la zone de police Bruxelles Capitale Ixelles, a également appuyé cette suggestion, estimant qu’un « message politique doit se délivrer dans la dignité et à travers une occupation négociée de l’espace public. »

262 arrestations

Deux cent soixante-deux personnes ont été arrêtées mardi dans le quartier de Matonge. Trois de ces arrestations sont d’ordre judiciaire et les suspects ont été mis à la disposition du parquet de Bruxelles pour dégradations volontaires.

Mardi après-midi, la commune a décidé d’interdire jusqu’à lundi prochain les rassemblements dans le quartier, où vivent de nombreuses personnes originaires d’Afrique. C’est ce qu’a indiqué Dorothée Cattrysse, la porte-parole du bourgmestre Willy Decourty (PS).

Le bourgmestre d’Ixelles se trouve actuellement à l’étranger. C’est son suppléant, Béa Diallo, qui a pris mardi l’arrêté de police instaurant cette interdiction.

Maria Arena (PS), qui s’est rendue en RDC du 26 au 30 novembre dernier en tant qu’observatrice électorale de l’AWEPA (Association des parlementaires européens pour l’Afrique), a dit ne pas avoir été témoin de fraudes dans les bureaux de vote qu’elle a pu visiter. Elle a souligné la forte implication des Congolais dans le processus électoral mais également leur souffrance et le climat de méfiance qui régnait au sein de la population durant ces élections présidentielles.

Le Vif.be, avec Belga

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