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Marine Le Pen interdit le Front National belge

Marine Le Pen, en pleine opération de « dédiabolisation » du FN français, a mis fin à la convention qui liait son parti depuis avril 2011 avec le Front national belge « réunifié ». Celui-ci ne pourra plus utiliser l’appellation, les initiales ou le sigle « FN »

La présidente du Front national français a signifié jeudi soir, par le biais de son avocat, la fin de la convention qui liait son parti depuis avril 2011 avec le Front national belge « réunifié », dirigé par Charles Pire, ex-député wallon décédé voici deux semaines, a annoncé le site Résistances.be.

Ni ce FN « réunifié » ni les trois autres FN rivaux qui subsistent ne pourront désormais utiliser cette appellation, ses initiales et son sigle.

Cette annonce s’inscrit dans la volonté de Marine Le Pen de « dédiaboliser » la formation qu’elle a héritée de son père. Régulièrement informée de la présence au sein de ce FN « réunifié » de personnes se revendiquant ouvertement de l’extrême-droite radicale, la fille de Jean-Marie Le Pen a décidé de mettre fin à la convention qui la liait à ses partisans belges, indique Résistances.be.

Cette décision devrait marquer le coup d’arrêt définitif de l’expérience du FN belge, lancée en 1985 dans le sillage du FN de Le Pen.

Le Front national belge était parvenu à s’implanter en Belgique francophone, avait connu certes quelques victoires, dont la dernière en date était sans doute l’envoi de quatre députés au Parlement wallon en 2004, mais jamais les grands succès électoraux de son modèle français.

Miné par les dissensions internes, qui ont notamment mené à l’éviction de son fondateur Daniel Féret, tenu à l’écart des médias par le « cordon sanitaire », le FN belge semblait incapable de se relever depuis 2009.

LeVif.be, avec Belga

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