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Marie-Rose Morel : une polémique ridicule

Marie-Rose Morel est décédée le 9 février. La presse francophone a sobrement rappelé le parcours politique de cette diva de la droite nationaliste. Dans le nord du pays, l’émotion a primé.

Marie-Rose Morel est décédée le 9 février. La presse francophone a sobrement rappelé le parcours politique de cette diva de la droite nationaliste : historienne de formation, elle a été candidate N-VA aux élections de 2003, avant de rejoindre le Vlaams Belang, dont elle est rapidement devenue l’une des figures de proue. Dans le nord du pays, l’émotion a primé. On a pleuré le destin brisé d’une ex-Miss Flandre, jeune mère de famille morte à 38 ans, après plusieurs mois de lutte tenace contre le cancer.

Bart De Wever, ami de longue date de Marie-Rose Morel, a lui-même pris la parole à son enterrement, évoquant une « reine de Flandre ». La différence de perception, d’une communauté à l’autre, s’est muée en mur d’incompréhension, donnant lieu à une polémique aussi excessive que ridicule. Côté francophone, on perd de vue que Marie-Rose Morel avait quitté le Vlaams Belang il y a quelques mois. En rupture avec les radicaux Gerolf Annemans et Filip Dewinter, elle leur avait interdit d’assister à son enterrement. Mais, si elle a claqué la porte pour des raisons d’inimitié personnelle et de divergences tactiques, elle n’a jamais renié les idées xénophobes du parti. Ce que la presse flamande, à l’exception du quotidien De Morgen, a peu rappelé.

F.B.

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