Marie-Christine Marghem © Belga

Marie-Christine Marghem (MR) : « La N-VA ne parle actuellement pas au nom du gouvernement »

Stavros Kelepouris
Stavros Kelepouris Journaliste pour Knack.be

En 2025, les centrales nucléaires du pays devront être fermées. Mais des plans concrets se font toujours attendre. Nos confrères de Knack ont interviewé la ministre de l’Energie Marie-Christine Marghem (MR).

Une sortie du nucléaire en 2025 : est-ce encore réaliste ?

Si nous commencions dès maintenant, une sortie du nucléaire serait certainement possible. Nous devons d’abord établir un cadre juridique clair qui règlemente la transition vers les énergies renouvelables. Cette transition doit se faire dans les régions. La question est de savoir quelles quantités d’énergies renouvelables les régions peuvent développer dans les années à venir. En fonction de cela, nous devrons construire plus ou moins de centrales électriques au gaz.

Cela va coûter beaucoup d’argent. Qui va payer ?

Afin de réaliser la sortie du nucléaire, on doit donner envie aux investisseurs de mettre de l’argent sur la table. C’est pourquoi le Premier ministre Charles Michel (MR) a lancé un plan d’investissement stratégique. Mais la transition énergétique aura également un impact sur le montant que le consommateur paie. Chaque investissement entraine des coûts supplémentaires sur la facture d’énergie.

J’ai également commandé des études sur des systèmes sur le marché européen pouvant soutenir financièrement la capacité énergétique en Belgique. Mon administration a nommé un consultant, PwC, dans le cadre d’un appel d’offres public, qui doit se prononcer en janvier sur le meilleur système pour notre pays. En outre, un bureau d’experts juridiques a été nommé pour préparer un projet de loi afin que nous puissions commencer les travaux préparatoires début 2018.

Pourquoi le travail est-il préparé par des consultants ?

Mon cabinet coopère avec diverses institutions, dont la Direction Générale de l’Energie, mon administration, la CREG et Elia. Toutes nos connaissances techniques y sont logées. Mais il arrive souvent que nous faisions appel à une expertise que nous n’avons pas en interne. Après tout, la sortie du nucléaire nécessite également une solution économico-juridique pour trouver un modèle de financement durable qui doit être compatible avec les règles de concurrence européennes.

Y a-t-il un accord sur la sortie du nucléaire au sein du gouvernement ?

Cela n’a pas encore été discuté, pour la simple raison que je n’ai pas encore proposé de pacte énergétique au gouvernement. Une fois que les quatre ministres de l’Energie auront conclu ce pacte, chacun se tournera vers son propre gouvernement. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’il y aura un débat – en partant du principe que le pacte comprendra une sortie du nucléaire pour 2025.

Vous savez que la N-VA n’est pas d’accord ?

C’est vrai, mais pour l’instant la N-VA ne parle pas au nom du gouvernement. La discussion n’aura lieu au niveau du gouvernement que lorsque le texte du pacte énergétique sera sur la table.

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