Marc Goblet © Belga

Marc Goblet veut réduire le temps de travail

Le secrétaire général de la FGTB Marc Goblet a annoncé mardi matin dans Le Soir la présentation lors de la prochaine réunion du Groupe de Dix prévue le 20 août d’une proposition de réduction collective du temps de travail.

Marc Goblet a levé mardi matin un coin du voile sur sa proposition: « qu’il y ait une partie des réductions (des cotisations sociales) qui soient utilisées pour vraiment réduire le temps de travail pour les travailleurs plus âgés, permettre à des jeunes d’être embauchés, et ainsi avoir un effet réel sur l’emploi, par les réductions de cotisations », a-t-il affirmé dans Le Soir. Il présentera son plan de réduction collective du temps de travail les 20 et 21 août lors de la prochaine réunion du Groupe des Dix. Les partenaires sociaux membres du Groupe des Dix ont accueilli cette annonce avec intérêt, mais attendent de voir la proposition complète. Côté syndical, la CSC n’a pas souhaité réagir, contrairement à la CGSLB selon qui « l’important est que le travailleur puisse aménager sa carrière quand il en a réellement besoin », a indiqué son porte-parole Didier Seghin, rappelant l’existence du système du crédit-temps « qui a été raboté par le gouvernement ». Le syndicat libéral a également rappelé le risque de voir le patronat exiger que le travailleur réalise en quatre jours ce qui était effectué précédemment en cinq jours. Côté patronal, la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB) a dit souhaiter attendre la réunion du Groupe de Dix avant de se prononcer. De son côté, l’Union des Classes Moyennes (UCM) s’est montré le plus sceptique. « La réduction généralisée du temps de travail, ça ne fonctionne pas, pas plus que faire sortir les travailleurs plus âgés pour faire entrer les plus jeunes sur le marché du travail », a indiqué le porte-parole Thierry Evens. « On a prépensionné massivement pendant des années sans que cela ne soit bénéfique à l’emploi des jeunes », a-t-il soutenu. L’UCM a également rappelé l’existence du système du crédit-temps « permettant au travailleur plus âgé de bénéficier d’une réduction du temps de travail, s’il le souhaite ». Par ailleurs, M. Evens a estimé que la proposition serait « très compliquée à mettre en oeuvre dans les PME car les emplois n’y sont pas interchangeables. » Selon lui, l’idée « relève d’une vision statique du marché du travail qui date des années 70-80, où l’on pensait qu’il s’agissait d’un gâteau à partager ».

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