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Manifestation nationale : PS et sp.a demandent plus d’honnêteté à la FGTB/ABVV

Le Vif

Le président du PS Paul Magnette et son homologue du sp.a Bruno Tobback ont demandé jeudi au syndicat socialiste FGTB/ABVV de « faire preuve d’honnêteté » en reconnaissant les actions de « résistance » de leur parti au gouvernement.

« Le PS évite au gouvernement de changer de cap dans le mauvais sens. On a dit non à ceux qui voulaient reculer l’âge de la pension ou remettre en cause l’index », fait valoir M. Magnette dans SudPredsse, alors que se prépare une manifestation nationale pour le pouvoir d’achat.

Le président du PS juge malhonnête d’affirmer que le gouvernement « bidouille » l’index alors qu’à son sens, il l’actualise pour refléter plus correctement l’évolution du niveau de vie.

« Grâce au PS, on fait plus payer les riches et l’on ne connaît pas ces catastrophes vécues en Espagne, en Italie, etc., tous ces pays qui ont suivi des recettes de droite », ajoute Paul Magnette.

Il demande aussi à la FGTB d’avoir « l’honnêteté de reconnaître que le rapport de forces ne nous est pas favorable (…) Nous avons fait la démonstration que notre capacité de résistance paie ».

Son homologue du sp.a Bruno Tobback ne tient pas un autre discours dans la presse flamande. « Nous avons toujours dit (à l’ABVV, pendant flamand de la FGTB) qu’ils devaient expliquer à leurs membres la faiblesse de la marge de négociation sur des hausses salariales supplémentaires, mais je n’ai pas l’impression qu’ils l’ont fait ».

Paul Magnette et Bruno Tobback disent toutefois comprendre la colère syndicale et la volonté de protéger la concertation sociale. Le premier réfute que le mouvement de grogne fragilise le Premier ministre Elio Di Rupo (PS) et met en garde contre un discours qui « reflète la stratégie du MR pour affaiblir le PS » en qualifiant le gouvernement d’exécutif de centre droit.

Le second désapprouve les fortes critiques adressées à la ministre de l’Emploi Monica De Coninck (sp.a), alors que selon lui, le gouvernement fédéral est « le plus social d’Europe ».

Paul Magnette est par ailleurs interrogé sur l’institutionnel dans SudPresse. Il y rappelle sa volonté d’une Belgique à trois Régions comportant chacune une minorité linguistique (francophone en Flandre, flamande à Bruxelles et germanophone en Wallonie) et évoque la perspective d’une septième réforme de l’État dans 5 à 6 ans.

« Je la vois plus comme l’amélioration d’éléments du fédéralisme qu’un nouveau transfert de pouvoirs aux Régions. Je pense à une circonscription fédérale, à la modernisation de la monarchie, etc. ».

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