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Manifestation Arcelor Mittal: la police se défend de toute provocation

« En aucune manière, il n’y a eu de provocation de la part des forces de l’ordre », ont affirmé en choeur, mardi après-midi, le bourgmestre de Namur et plusieurs responsables de la police alors que la manifestation des travailleurs d’ArcelorMittal, plus tôt dans la journée, a été le théâtre de vives tensions.

« Nous sommes interpellés par la violence avec laquelle certains manifestants s’en sont pris aux forces de l’ordre. Armés de battes de base-ball, de barres de fer et de boulons, ils sont passés directement à l’attaque, sans temporisation et sans discussion possible », a expliqué le chef de corps Pascal Ligot. « Notre riposte, défensive, a été proportionnée et s’est faite en toute légalité. Mais nous avons dû être extrêmement rigoureux et fermes pour tenir bon et assurer la sécurité des institutions », a-t-il ajouté.

En début de manifestation, quelque 130 policiers – locaux et fédéraux, en provenance notamment d’Anvers – étaient mobilisés pour l’événement, un nombre qui passera à 200 en cours d’après-midi. Cinq d’entre eux ont été blessés, dont l’un a dû être hospitalisé. Plusieurs manifestants ont également été légèrement touchés.

« Si nous comprenons la rage des travailleurs d’ArcelorMittal, nous ne cautionnons absolument pas cette violence qui vise les forces de l’ordre et les bâtiments », a pour sa part déclaré le bourgmestre de Namur, Maxime Prévot. « On sait que les métallos sont particulièrement démonstratifs mais là, on est hors de toute proportion raisonnable », a-t-il poursuivi.

Du côté policier, on regrette en outre l’absence d’interlocuteurs au sein du cortège. « En général, les syndicats prévoient eux-mêmes un service d’ordre chargé d’encadrer la base. Cette fois-ci, nous étions seuls face aux travailleurs », ont regretté plusieurs commissaires.

Enfin, malgré les scènes de violence qui ont marqué la manifestation, aucune arrestation administrative n’a été enregistrée. Entre 1.200, selon la police, et 2.000 travailleurs d’ArcelorMittal, selon les organisateurs, ont manifesté ce mardi dans les rues de Namur, une manifestation qui a rapidement tourné à l’affrontement entre métallos liégeois et forces de l’ordre.

Le groupe « regrette qu’il y ait eu des blessés » et désapprouve les violences »

Le groupe ArcelorMittal de son côté regrette qu’il y ait eu des blessés lors de la manifestation de ce mardi à Namur », a-t-il réagi dans un bref communiqué. « Nous reconnaissons que notre récente annonce concernant Liège est difficile pour beaucoup de nos interlocuteurs, néanmoins nous n’approuvons pas la violence », a-t-il ajouté en assurant qu’il fera tout son possible « pour trouver, avec nos travailleurs, une solution acceptable pour toutes les personnes concernées ».

Délégation syndicale mercredi au Parlement wallon, avant d’autres rendez-vous

Une petite délégation syndicale se rendra mercredi matin au Parlement wallon où un débat est prévu sur le dossier ArcelorMittal Liège, a annoncé mardi soir David Camerini (CSC). « Avant la fin de la semaine, nous aurons aussi une réunion intersyndicale afin de déterminer la suite du programme », a ajouté le responsable du syndicat chrétien.

Des manifestations à Luxembourg et à Strasbourg sont d’ores et déjà prévues, sans que leur date soit arrêtée. « Nous devons plus que jamais maintenir la pression sur le pouvoir politique afin de tenter de trouver une solution » pour le bassin sidérurgique liégeois, a-t-il enfin répété.

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