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Mandats d’arrêt prolongés pour 13 Belges soutenant les combats en Syrie

Le Vif

La chambre du conseil de Bruxelles maintient les mandats d’arrêt de treize suspects dans le dossier relatif à l’envoi de combattants en Syrie, rapporte le parquet fédéral lundi.

Ils sont soupçonnés d’avoir organisé le recrutement de jeunes Belges ainsi que d’avoir apporté un soutien financier et logistique aux opérations terroristes. Des perquisitions ont été menées en février par la section anti-terroriste de la police fédérale dans le cadre de trois enquêtes judiciaires différentes.

Selon le parquet fédéral, les suspects auraient recruté des jeunes entre 2012 et 2014 pour partir combattre en Syrie. Les frères bruxellois Othman et Mohamed A. seraient les figures centrales de l’un des trois dossiers.

Ces derniers auraient conduit des jeunes recrues à l’aéroport de Düsseldorf (Allemagne) afin de les aider à se rendre en Turquie, puis en Syrie. Leur beau-frère Elias K., qui tient une librairie islamiste, aurait également joué un rôle important.

L’homme a été interpellé avant d’être libéré sous conditions. Les treize suspects qui ont comparu lundi devant la chambre du conseil de Bruxelles sont très jeunes. Parmi eux, quelques étudiants de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), mais aussi un professeur de 25 ans d’une école technique bruxelloise.

Les suspects faisant partie de l’entourage des frères A. sont tous issus du même quartier à Bruxelles. Leurs avocats nient catégoriquement leur appartenance à une organisation terroriste. « Ce n’est pas parce que quelqu’un envoie de l’argent à son frère en Syrie qu’il finance une activité terroriste », a affirmé l’avocat de plusieurs suspects, Sébastien Courtoy. « Il ne s’agit pas d’une organisation professionnelle et structurée. On parle ici de groupes dont un ou plusieurs membres sont partis en Syrie. Ceux qui sont restés ici sont immédiatement considérés comme des figures centrales. »

La défense pourra encore faire appel de la décision de la chambre du conseil. Les treize suspects ont été arrêtés entre le 21 et 28 février. Au total, 55 perquisitions ont été menées et 74 personnes interpellées pour être interrogées dans le courant du mois de février.

Au total, 25 personnes ont comparu devant le juge d’instruction. Treize d’entre elles ont finalement été arrêtées. Cette opération a mobilisé 632 policiers fédéraux, dont 513 de la police judiciaire de Bruxelles (PJF).

Des renforts et collaborations ont été mis en oeuvre par les PJF de 13 villes, 11 zones de police locales et les unités spéciales de la police fédérale (CGSU).

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