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Mali : La Belgique proposerait deux C-130 et un hélicoptère médicalisé

Le Vif

Alors qu’une colonne d’une quarantaine de blindés français venus de Côte d’Ivoire est arrivée dans la nuit à Bamako, on apprend que la Belgique devrait proposer l’envoi de deux C-130 et d’un hélicoptère médicalisé pour soutenir l’intervention française au Mali, ont annoncé les ministres des Affaires étrangères Didier Reynders et de la Défense Pieter De Crem.

Un conseil ministériel restreint « exclusivement » consacré à la situation au Mali se réunit ce mardi midi à Bruxelles et pourrait confirmer cet engagement militaire belge aux côtés de la France.

Pieter De Crem (CD&V) a exprimé sur la VRT la forme que pourrait prendre ce soutien logistique: deux C-130 (car l’engagement de la France est limité en transports de troupes) ainsi qu’un hélicoptère médicalisé (un second serait prévu en réserve).

Un C-130 est déjà dans la région, le second pourrait y arriver dès mercredi. L’hélicoptère médicalisé, lui, serait opérationnel dès lundi prochain.

Didier Reynders (MR) a confirmé mardi sur les ondes de La Première (RTBF) ce scénario potentiel, qui mobiliserait quelque 80 militaires belges. Le support belge serait logistique et de formation, à l’exclusion de troupes combattantes, a-t-il précisé.

Il a rappelé que la Belgique avait donné en septembre dernier déjà son accord de principe à une participation à une intervention internationale émanant du gouvernement malien, avec le support de la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et de l’Union africaine (UA).

Après plusieurs contacts informels entre Paris et Bruxelles, la France a envoyé lundi vers 18 heures à la Belgique une demande officielle de soutien, a précisé M. Reynders.

A ses yeux, la France a agi « en urgence » en « anticipant une opération internationale ». Le chef de la diplomatie belge a regretté la lenteur de la mobilisation internationale et réclamé une « capacité d’intervention plus rapide ».

« Le but est de céder le plus vite possible le relais à une opération internationale où nous continuerions à jouer un rôle », a-t-il ajouté.

La stratégie de sortie du conflit sera un élément important pour le gouvernement belge, qui ne souhaite pas connaître une situation similaire à celle de l’Afghanistan, a reconnu Didier Reynders.

« Nous ne pourrons pas attendre dix ans », a-t-il souligné, réclamant de céder le relais « rapidement » à une force internationale composée des pays de la région ainsi qu’aux forces maliennes.

C’est le sens du volet « formation » de l’appui belge que le « kern » pourrait confirmer dès ce mardi midi, selon M. Reynders.

Le parlement sera appelé à se prononcer sur cette proposition gouvernementale. Une commission mixte Défense-Relations extérieures pourrait être convoquée rapidement, a relevé Pieter De Crem.

Actuellement, 183 Belges sont enregistrés dans les services consulaires au Mali. Ils sont déjà pris en charge dans les programmes d’évacuation organisés avec la France. Le gouvernement belge leur recommande de quitter le pays ou, à tout le moins, de limiter leurs déplacements, même dans la capitale Bamako.

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