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Maingain : une politique à l’écart de l’affrontement PS-MR

Le président des FDF, Olivier Maingain, a été réélu dimanche à la tête du parti pour un septième mandat. Il a souligné qu’il n’ignorerait pas les attentes exprimées en interne ni l’aspiration des électeurs à une autre politique que l’affrontement MR-PS.

Olivier Maingain a été réélu dimanche par les militants de la formation amarante réunis en congrès à Woluwe-Saint-Lambert, pour un septième mandat successif à la tête d’une formation qu’il dirige depuis 1995. Fort de 61,3% des voix, il l’a emporté devant son principal challenger, le député-bourgmestre de Schaerbeek Bernard Clerfayt, crédité de 22,6%% des voix et Christophe Magdalijns (15,6%), bourgmestre faisant fonction d’Auderghem. Olivier Maingain se présentait à sa propre succession, fort d’un très bon résultat électoral lors du scrutin du 25 mai dernier en particulier à Bruxelles, bastion historique de la formation. Ses deux concurrents ne remettaient pas en cause ses mérites à la tête du parti mais plaidaient davantage pour une ouverture à d’autres horizons thématiques, un renouvellement de style de présidence et pour préparer davantage les plus jeunes générations du parti à assurer la relève.

Une autre politique du pouvoir que l’affrontement perpétuel entre le MR et le PS

Au cours d’une allocution achevant un congrès organisé à Woluwe-Saint-Lambert, Olivier Maingain s’est attardé sur la voie du libéralisme social que son parti approfondira au cours des prochains mois en vue d’un congrès doctrinal, pour imprimer le paysage politique francophone, à l’écart de l’affrontement PS-MR. « Ma force de conviction reste intacte car je crois que l’attente d’une justice sociale pour retrouver ce qui fait l’essence de l’Europe n’est plus prise en compte par les partis traditionnels au pouvoir. A un moment clé pour la politique belge et francophone, il y a une aspiration à avoir une autre politique du pouvoir que l’affrontement perpétuel entre le MR et le PS, et la recherche du pouvoir pour le pouvoir de ces deux frères jumeaux qui engendre les mêmes dérives », a notamment dit Olivier Maingain. Le président des Fédéralistes Démocrates Francophones s’est prononcé contre l’austérité pour l’austérité. Pour lui, il importe d’en desserrer le rythme pour permettre aux citoyens de retrouver la confiance dans leur capacité à investir dans leur projet de vie. « Mais prenons garde à ce que les nationalistes n’emportent le rêve européen », a-t-il dit, précisant qu’il fallait y voir la raison pour laquelle les FDF ne s’inscrivaient pas dans la logique d’austérité du gouvernement « De Wever-Michel ». Contrairement à la majorité fédérale, « nous défendons ceux qui gagnent honnêtement leur vie plutôt que ceux qui gagnent beaucoup en travaillant peu », a-t-il ajouté. Interrogé à l’issue du congrès, Olivier Maingain a estimé devoir sa victoire à la volonté d’une majorité de militants de poursuivre la dynamique lancée depuis 2011 et la scission avec le MR. « Je m’emploierai à faire en sorte que Bernard Clerfayt et Christophe Magdalijns trouvent leur place dans l’évolution de ce parti atypique, sans féodalité et fait, depuis sa naissance, de citoyens libres », a-t-il conclu.

Clerfayt heureux d’avoir donné de la visibilité au débat démocratique interne du parti

Bernard Clerfayt, le principal challenger d’Olivier Maingain dans la course à la présidence du parti, n’a pas caché dimanche sa déception quant à l’issue du scrutin interne qui a vu le président sortant réélu pour un septième mandat successif. Il s’est dit néanmoins heureux d’avoir ouvert un débat démocratique à l’intérieur de la formation amarante. « Je suis légitimement déçu mais en même temps très heureux d’avoir ouvert un débat démocratique dans le parti et de lui avoir donné une visibilité. Je suis également heureux de la vitalité affichée par les candidats. Je crois que cela ouvre la voie à une évolution dans la gestion du parti à laquelle quelque 40% des électeurs ont montré qu’ils aspiraient », a commenté le député-bourgmestre de Schaerbeek, à l’issue du congrès électoral. Plus largement, Bernard Clarfayt a jugé que les FDF avaient donné « une belle leçon de vitalité démocratique à toute la vie politique belge », à côté d’autres formations où « tout est cadenassé ».

Les résultats

Le député bruxellois Marc Lowenstein a été élu à 62,7% au secrétariat général du parti par préférence à Filiz Günes 27,8%. Christian Van Eyken a quant à lui été élu pour présider la régionale de la périphérie, fort de 84,4% des voix. L’unique député flamand UF était aussi l’unique candidat à ce poste. Pour la présidence de la régionale de Bruxelles et de son « comité permanent », c’est la députée régionale et communautaire Caroline Persoons qui l’a emporté, mais de peu (50,2% des voix) face à l’actuel chef du groupe FDF au parlement bruxellois, Emmanuel De Bock (46,2%). Hugues Lannoy a quant à lui été élu au second tour pour présider le comité permanent de la régionale wallonne avec 57,3%, devant Isabelle Noël (42,7%). Olivier Maingain a été réélu dimanche par les militants de la formation amarante réunis en congrès à Woluwe-Saint-Lambert, pour un septième mandat successif à la tête d’une formation qu’il dirige depuis 1995. Fort de 61,3% des voix, il l’a emporté devant son principal challenger, le député-bourgmestre de Schaerbeek Bernard Clerfayt, crédité de 22,6%% des voix, et Christophe Magdalijns, bourgmestre faisant fonction d’Auderghem, crédité de 15,6% des voix.

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