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Maingain refuse de servir ceux qui veulent préparer le séparatisme

« Nous ne serons pas ceux qui serviront les plats à ceux qui veulent préparer le séparatisme à leur avantage en emportant dans leurs bagages Bruxelles et la périphérie », a affirmé dimanche le président des FDF, Olivier Maingain.

Pour lui, ce qui attend les négociateurs au cours des prochaines semaines c’est le choix à faire entre la scission de l’arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde, et la scission à terme de la sécurité sociale.

Le président du FDF a axé l’essentiel de son propos à défaire l’argumentaire du nationalisme dans le contexte belgo-belge, mais aussi à l’échelle de l’Europe. « Ceux qui n’auront pas le courage de dire non à la scission de BHV, n’auront pas davantage le courage de dire non à celle de la sécurité sociale. Voila le vrai choix qui va nous attendre au cours des semaines à venir », a-t-il aussi averti.

Dans le contexte institutionnel du moment, Olivier Maingain a estimé que la « crise existentielle » du pays était due à « tous ceux qui ont fait croire qu’ils avaient gagné la course de vitesse contre le séparatisme à la fin de chaque négociation des compromis antérieurs.

Le président des FDF n’a pas épargné le CD&V. « Quand on entend ce parti soi-disant plus responsable que la N-VA dire qu’il est inconcevable d’avancer sans que Bruxelles soit mise sous tutelle d’une manière ou d’une autre, il faut leur dire qu’ils fassent le choix d’une Flandre indépendante avec la N-VA. Bruxelles fera alors le choix d’une construction avec la Wallonie », a-t-il dit.

Pour lui, le nationalisme flamand « qui n’est pas l’égal du mouvement flamand que l’on peut en partie respecter, est incompatible avec la conception qu’ont les FDF de la citoyenneté qui est aussi au coeur du projet européen ».

Le président des Fédéralistes Démocrates Francophones a également souligné que le message nationaliste était en totale contradiction avec l’ambition démocratique de l’Europe qui n’aurait pas d’avenir s’il dominait dans les Etats-membres. « La citoyenneté est le refus radical de toute discrimination. C’est cette notion venue de la révolution française qui a forgé ce que les sociétés se forgent comme avenir commun », a-t-il ajouté.

Selon Olivier Maingain, « ceux qui croient que pour gagner des voix il faut caricaturer toute religion ou tout courant de pensée et qu’il faut se résoudre à exclure, commettent devant l’histoire la pire des erreurs car ils ne feront que renforcer le radicalisme, le communautarisme et le repli identitaire ».

Le Vif.be, avec Belga

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