Paul Magnette, ministre président wallon. © BELGA/Sophie Kip

Magnette: « sans l’Enseignement ni la Culture, la Wallonie est eunuque »

Le ministre-président wallon Paul Magnette a défendu mardi, lors d’une rencontre informelle avec quelques journalistes à Namur, le caractère « paisible » de l’action de son gouvernement, tout répétant son plaidoyer pour un débat intrafrancophone sur la régionalisation d’une série de compétences communautaires.

Deux ans après l’ouverture des négociations qui ont conduit le PS et le cdH à former un gouvernement en Région wallonne ainsi qu’en Fédération Wallonie-Bruxelles (et à Bruxelles avec DéFI), Paul Magnette (PS) constate que la visibilité du travail de son équipe laisse à désirer.

Il attribue en partie ce déficit d’image à l’attention de médias qui restent focalisés sur le Fédéral, mais aussi au caractère « paisible » de sa coalition. Une autre raison de cette discrétion wallonne serait à chercher selon lui dans la séparation de la Région et de la Communauté, qui empêche d’obtenir l’effet de concentration et la cohérence nécessaires.

Et le ministre-président de relancer sa demande d’un débat parlementaire sur la régionalisation d’une série de « petites compétences » communautaires. Ce débat intrafrancophone ne nécessite pas de 7e réforme de l’Etat et peut être mené avant la fin de la législature.

En revanche, les temps ne sont pas encore mûrs au sein des partis francophones, dit-il, pour une régionalisation de l’Enseignement et de la Culture, les deux grandes compétences de la Fédération. Mais il convient d’aborder ce débat dès maintenant au parlement, afin que cela apparaisse dans les programmes politiques pour les élections de 2019.

« Sans l’Education et la Culture, la Wallonie est eunuque », lâche-t-il, ajoutant percevoir désormais un régionalisme bruxellois « presque plus fort » qu’en Région wallonne.

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