Paul Magnette à Ramallah. © Belga

Magnette à Ramallah pour encourager les investissements en Palestine

Le ministre-président wallon Paul Magnette s’est entretenu jeudi avec le Premier ministre de l’Autorité palestinienne Rami Hamdallah à Ramallah dans le cadre de sa mission de travail en Israël et Palestine.

Paul Magnette et Rami HamdallahIls ont abordé la situation politique dans le conflit israélo-palestinien. Le chef de l’exécutif wallon a ensuite rencontré la ministre de l’Economie Abeer Odeh qui souhaite renforcer la coopération économique avec la Belgique.

M. Hamdallah est revenu sur le contexte politique actuel dans le conflit israélo-palestinien. « Les négociations sont bloquées depuis 2014, mais nous restons en faveur d’une solution à deux Etats ». Il s’est dit prêt à se remettre autour de la table, mais à certaines conditions. « On est prêt à reprendre les négociations mais nous voulons qu’une échéance soit fixée, on ne peut plus discuter sans fin ».

Le Premier palestinien a fait part de sa tristesse après les attentats terroristes qui ont touché Bruxelles et rendu hommage à la Belgique, un pays « ami de la Palestine ».

M. Magnette a également abordé la question du développement économique palestinien avec la ministre palestinienne de l’Economie.

Face à un important taux de chômage en Palestine, Mme Odeh souhaite moderniser l’industrie pour relancer la compétitivité, mais aussi attirer les investissements des pays européens. Elle encourage ainsi la Belgique à investir en Palestine: « Ce serait une situation win-win parce que nous avons un privilège d’exportation vers les pays arabes. Ca peut être une opportunité pour les pays européens de se lancer à la conquête de nouveaux marchés. » La ministre pointe également une main d’oeuvre palestinienne importante et au coût abordable.

Les principaux secteurs économiques palestiniens sont l’agroalimentaire, l’ameublement, le cuir et les chaussures. Les autorités palestiniennes souhaitent également développer le secteur de l’énergie renouvelable. « Nous devons nous concentrer sur le développement de l’énergie verte pour réduire les coûts de l’industrie, qui pour le moment ne sont pas assez compétitifs, parce que nous dépendons énergétiquement d’Israël », a affirmé Mme Odeh.

Le chef de l’exécutif wallon s’est montré intéressé: « L’une des raisons de cette mission de travail est d’encourager les investissements et les exportations dans les deux sens entre la Région wallonne et la Palestine. » Mme Odeh a par ailleurs pointé un problème dans l’étiquetage des exportations palestiniennes, qui trouve son origine en Belgique. « L’organisation GS1, dont le siège se trouve à Bruxelles et qui est régie par la loi belge, refuse de fournir un code-barres palestinien aux produits en provenance de Palestine.

Ils sont donc étiquetés israéliens ou jordaniens. Cela pose un véritable problème parce que nos produits étiquetés israéliens sont boycottés par de nombreux pays arabes », regrette la ministre de l’Economie. Le ministre-président a pris acte de la problématique et se renseignera sur la question, a-t-il fait savoir à la ministre.

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