Jan Jambon © Belga

M. Jambon comprend « les soucis » de la police aéroportuaire, mais souhaite une reprise

Le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, a affirmé vendredi « comprendre les soucis » qu’ont les policiers de l’aéroport de Bruxelles-National en matière de sécurité après l’attentat-suicide du 22 mars, tout en insistant sur la reprise du « service qu’un Etat moderne doit donner ».

« Je comprends très bien leurs soucis », a-t-il affirmé à la radio Bel-RTL depuis Washington, où il participe durant deux jours au 4e sommet sur la sécurité nucléaire organisé à l’initiative du président américain Barack Obama.

L’aéroport de Zaventem est « techniquement prêt » pour une reprise partielle des vols passagers, après le feu vert reçu jeudi des services de pompiers et de la Direction générale du Transport aérien (DGTA). Mais les syndicats de policiers ont agité jeudi soir la menace d’une grève en cas de réouverture de l’aéroport sous le dispositif de sécurité actuel. Les négociations entre les syndicats policiers et les autorités concernant les mesures de sécurité à Brussels Airport ont été rompues.

La principale revendication des syndicats policiers est une garantie de contrôle systématique de tous les passagers et leurs bagages à l’entrée du hall des enregistrements. Interrogé également par la VRT-radio, M. Jambon (N-VA) s’est toutefois montré vendredi relativement optimiste sur la reprise des négociations. « Il n’y a pas encore un accord », a-t-il reconnu. Mais « ça évolue, on y travaille », a-t-il assuré. Le Premier ministre Charles Michel (MR) avait pour sa part lancé jeudi soir sur les plateaux de la VRT et de la RTBF un appel à la reprise des négociations entre la direction et les syndicats de la police fédérale, pour une reprise rapide des activités passagers à l’aéroport national.

L’Autorité de sécurité screene chaque année 25.000 candidats travailleurs

L’Autorité nationale de sécurité étudie chaque année les risques liés à la sécurité pour 25.000 candidats travailleurs pour des entreprises telles que l’aéroport de Zaventem, rapporte De Standaard vendredi. Le badge d’accès n’est délivré que si le screening est positif.

Selon la police aéroportuaire, il y aurait encore au moins 50 sympathisants de l’Etat islamique qui travaillent à Brussels Airport. Ils auraient aidé les terroristes à contourner les mesures de sécurité de l’aéroport.

Les candidats travailleurs pour les zones sensibles d’un aéroport subissent au préalable une « vérification sécuritaire » par les services de l’Autorité nationale de sécurité (ANS). Le même procédé est utilisé pour les centrales nucléaires. L’ANS a mené au total l’an dernier 25.000 screenings. Le nombre de refus et de retraits d’accès représentent annuellement 1% de ce nombre.

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