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Lynchée par les barons du parti, Anne Delvaux ironise sur l’humanisme du cdH

Le Vif

Anne Delvaux (cdH) a annoncé jeudi son refus de se présenter à la Chambre, comme le lui propose le président du parti Benoît Lutgen.

« Je refuse d’être l’attrape-voix », a-t-elle dit lors d’une conférence de presse au Parlement européen. L’eurodéputée a vivement critiqué le « lynchage » dont elle a fait l’objet de la part des « barons, caciques et huiles » humanistes. L’eurodéputée s’interroge toujours sur son avenir politique à Liège et envisage de se réorienter dans le privé.

« La machine communicationnelle, stratégique, oserais-je dire machiavélique ne peut pas toujours gagner », a-t-elle affirmé, une semaine après que Benoît Lutgen l’eut écarté de la liste européenne au profit du syndicaliste Claude Rolin. Elle n’a pas mâché ses mots pour critiquer les méthodes du président. « On appelle ça l’humanisme », a-t-elle lâché, ironisant sur un parti qui mise sur « le développement humain ».

Malgré des mots très durs, l’ancienne journaliste de la RTBF ne sait pas encore si elle quitte un parti dont elle se dit proche des membres. « Je ne veux pas faire l’amalgame entre le vrai cdH, celui des militants » et « l’autre cdH, celui de l’appareil ».

Elle souhaite rester conseillère communale à Liège, sans pour autant continuer à faire carrière dans la politique. « Je ne veux plus en faire une profession », dit-elle, excluant un poste d’échevin.
Anne Delvaux, qui a suivi une formation qualifiante au cours des derniers mois, envisage une carrière dans le privé. Elle exclut en tout cas « totalement » de redevenir journaliste « parce que je ne pourrais plus jamais prétendre à la neutralité ».

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