Urmila Bhoola et Didier Reynders © Belga

Lutte contre l’esclavage: la Belgique peut mieux faire

Le rapporteur spécial des Nations Unies Urmila Bhoola a appelé jeudi le gouvernement belge à davantage s’investir dans la lutte contre toutes les formes modernes d’esclavage. Dans cette optique, une bonne détection et identification des victimes sont essentielles.

« Je suis contente que des unités spéciales qui examinent les plaintes pour exploitation existent au sein de l’inspection sociale et du travail et de la police », a indiqué l’experte au terme de sa visite de huit jours en Belgique. « Mais les victimes potentielles, comme les enfants et d’autres groupes fragiles, ne sont pas toujours recherchées, identifiées ou renvoyées vers les instances adéquates, d’où le risque persistant qu’elles soient exploitées ou maltraitées ». La Sud-Africaine est rapporteur spécial pour les formes modernes d’esclavage depuis le 2 juin 2014. Durant ces derniers jours, elle a appris à connaître le système juridique belge, via des rencontres à Bruxelles, Anvers, Gand et Namur. Urmila Bhoola a, durant sa visite, surtout insisté sur la nécessité de former tous les acteurs de première ligne (police, services d’inspection, services sociaux, etc.) à la reconnaissance des victimes de formes modernes d’esclavage. Elle a par ailleurs applaudi l’approche multidisciplinaire de la Belgique dans la lutte contre ce phénomène ainsi que le système des titres-services, qui permettrait de diminuer le risque d’abus. Elle a plaidé pour davantage de campagnes de sensibilisation, une meilleure centralisation des données et des sanctions sévères pour les fautifs.

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