© Image Globe / VIRGINIE LEFOUR

Loi de financement : un accord serait en vue

Les représentants des huit partis qui négocient avec le formateur Elio Di Rupo sont à nouveau réunis depuis 11 heures 30 pour poursuivre la discussion sur la révision de la loi de financement. Plusieurs partis se montraient assez positifs avant la réunion et n’excluaient pas qu’un accord intervienne dans la soirée ou la nuit.

Les négociateurs se sont quittés vers 1 heure dans la nuit de jeudi à vendredi. Plusieurs d’entre eux soulignaient vendredi matin avant une nouvelle réunion que des avancées avaient été engrangées tant sur la loi spéciale de financement que sur l’autonomie fiscale.

Après des heures de réunion, surtout avec les partis francophones, le formateur a formulé jeudi soir une proposition de compromis. Elle a été analysée par un expert de la Banque nationale avec les « sherpas » des différentes formations politique avant d’être soumise aux négociateurs.

Ni les partis flamands ni les partis francophones n’ont rejeté la proposition tout en disant qu’ils veulent encore y apporter quelques modifications, a-t-on appris vendredi matin.

La vice-première ministre et négociatrice PS Laurette Onkelinx a notamment dit en arrivant à la réunion vendredi que la proposition peut encore être améliorée tout en ajoutant que des avancées avaient été enregistrées. La vice-première et négociatrice cdH Joëlle Milquet a pour sa part dit qu’il y avait des convergences entre les partis.

Le président de Groen! Wouter Van Besien s’était déjà montré relativement optimiste dans la nuit. Plusieurs autres partis flamands n’excluaient pas qu’un accord puisse intervenir même si, ajoutait-on, il faudra encore négocier ferme sur certains points.

Selon eux, la proposition d’Elio Di Rupo tient compte d’une série de remarques formulées jeudi par les partis flamands. « Le noeud s’est un peu relâché mais n’est pas encore tout à fait dénoué » notait-on.

L’optimisme affiché par les partis flamands était cependant tempéré par certains partis francophones. A bonnes sources, l’on indiquait que les différences entre les deux communautés restaient « marquées sur des points essentiels ».

Les francophones ont exprimé leurs préoccupations sur deux points fondamentaux, a indiqué l’une de ses sources : les moyens dont disposera à l’avenir la Communauté française et la « sécurisation » du fédéral qui à l’avenir devra gérer les effets du vieillissement de la population, en particulier les pensions.

Une autre source taxait de « totalement fausse » l’information selon laquelle on serait proche d’un accord.

Le président du MR, Charles Michel, a par ailleurs fait savoir vendredi matin, en marge d’une conférence de presse qu’il n’était pas possible à ses yeux de conclure un accord sur la loi de financement sans y voir clair sur les efforts d’assainissement budgétaire que devront consentir les différentes entités.

« Le MR considère que l’on doit pouvoir aller le plus loin possible pour tenter de voir le cadre raisonnable dans lequel on peut réformer la loi de financement et organiser les questions d’autonomie fiscale. Mais ces questions ne peuvent pas être finalisées sans que l’on voie clair sur les perspectives d’assainissement budgétaires. Pour des raisons très simples : la loi de financement va organiser la distribution dans les prochaines années des moyens entre l’Etat fédéral et les entités fédérées. (…) Ces questions ne seront définitivement tranchées que si l’on s’accorde en parallèle sur les question d’assainissement financier », a déclaré Charles Michel.

Le président du MR estime également que, vu les circonstances économiques, un gouvernement de plein exercice doit être formé le plus rapidement possible. « L’environnement international et européen exige d’avoir le plus vite possible un gouvernement qui engage les réformes libérales nécessaires ».


Le Vif.be, avec Belga

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