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Loi de financement : on reparle d’austérité

La révision de la loi de financement des entités du pays liée au transfert de compétences ravive la discussion sur l’effort d’assainissement des finances publiques que serait appelée à faire chaque entité en vue de ramener les budgets à l’équilibre.

Reçus jeudi par Johan Vande Lanotte, auteur d’une proposition de conciliation destinée à relancer les négociations sur l’avenir institutionnel du pays, les partis francophones ont souligné que les discussions risquaient d’être encore fort longues, notamment en raison de l’écueil budgétaire.

Kris Peters critique la note Vendredi, le ministre-président flamand Kris Peeters a estimé que la proposition de Johan Vande Lanotte allait obliger la Flandre à réaliser un nouvel effort de 2 milliards d’euros alors qu’elle tablait sur le retour de quelques marges en 2011. Selon Kris Peeters, Johan Vande Lanotte propose de ne transférer que 90% des moyens liés aux compétences qu’il invite à défédéraliser. Par ailleurs, critique Kris Peeters, la Flandre se retrouverait avec une série de dépenses qu’elle hériterait du fédéral; des dépenses dites « usurpées » liées à des politiques qui avaient déjà été pour l’essentiel défédéralisées (politique des grandes villes…)

Dans l’entourage de Johan Vande Lanotte, on réfute l’analyse chiffrée de Kris Peeters: la Flandre hériterait de 10 milliards d’euros de nouvelles compétences, y compris celles dites « usurpées »; le fédéral garderait 10% de ce montant, l’effort est donc d’1 milliard.

La Flandre « a déjà réalisé un effort »

Arrivant chez Johan Vande Lanotte, Jan Jambon (N-VA) a donné raison à Kris Peeters sur le fait que la Flandre « a déjà réalisé un effort ». Il faut voir à présent « ce que les autres sont prêts à faire », a-t-il dit. Il a cependant ajouté qu’il trouvait « logique » que des « économies » devaient être réalisées dans le cadre du transfert de compétences aux Régions et Communautés.

Selon Frank Vandenbroucke (sp.a), les citoyens doivent savoir que « d’importantes coupes sombres » s’annoncent et que « tous les gouvernements » devront s’y atteler. Wouter Van Besien (Groen!) n’a pas souhaité commenter les propos du ministre-président flamand. « Je ne suis pas Kris Peeters », a-t-il dit. La présidente du sp.a Caroline Gennez a jugé que les déclarations de M. Peeters n’étaient « pas raisonnables ».

Vande Lanotte lève des malentendus avec les présidents des partis flamands

Johan Vande Lanotte a vu vendredi après-midi durant deux heures les quatre présidents de partis sans leur délégation.

L’objectif était de lever toute ambiguïté à propos de sa note. L’ensemble des présidents ont assuré n’avoir pas d’agenda caché. Ils ont réitéré leur volonté d’aboutir à une solution.

« Les malentendus sont dès lors dissipés », a-t-on appris à l’issue de la réunion des présidents de partis flamands. « Les quatre présidents soulignent que personne ne dispose d’un agenda caché et que tous sont attachés à la recherche d’une solution ».

A l’issue de cette réunion entre présidents de partis, les discussions ont pu reprendre entre délégations flamandes plus élargies.

Le Vif.be, avec Belga

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