Liesbeth Homans © BELGA

Linkebeek : « En aucun cas, Damien Thiéry ne peut être nommé bourgmestre d’ici 2018 »

L’ex-bourgmestre de Linkebeek, Damien Thiéry ne peut plus être nommé bourgmestre de cette commune à facilités durant l’actuelle législature, a affirmé mardi la ministre des Affaires intérieures flamandes Liesbeth Homans (N-VA), dénonçant le « show » de Linkebeek.

Mme Homans a qualifié la démission des élus de la majorité francophone d' »incompréhensible ». Pour elle, Eric De Bruycker n’est pas démissionnaire; seuls les habitants de Linkebeek sont « dupes » de la situation.

Faute d’avoir obtenu un soutien majoritaire pour un candidat francophone autre que Damien Thiéry dont la nomination a été refusée depuis 2007 pour non respect de la législation linguistique, la ministre des Affaires Intérieures flamandes avait nommé, le 4 octobre dernier, Eric De Bruycker un des deux élus de la minorité néerlandophone au poste de bourgmestre, sans le soutien de la majorité francophone de 13 élus.

Lundi, après avoir adopté une motion demandant la démission d’Eric Debruycker, les conseillers communaux de la majorité francophone ont remis leur démission, devant le refus du bourgmestre en titre de donner suite à leur demande. Conséquence: l’organisation d’un nouveau scrutin dans les 50 jours.

Dans un communiqué, la ministre Liesbeth Homans a dit ne pas comprendre ce que les francophones veulent obtenir par leur démarche. « Damien Thiéry ne peut en tout cas pas être nommé bourgmestre au cours de la législature en cours (jusqu’en 2018) », a-t-elle souligné, s’en référant aux arrêts du Conseil d’Etat. La fonction de bourgmestre ne peut donc être l’enjeu de l’élection.

« En Flandre, le bourgmestre n’est d’ailleurs pas élu directement. Il est nommé par le gouvernement flamand. L’organisation d’éventuelles élections extraordinaires n’a également aucun impact sur le bourgmestre en titre qui n’est pas démissionnaire », a ajouté la ministre N-VA.

« Ce qui s’est passé hier à Linkebeek ne mène qu’à une mauvaise gestion, au détriment du Linkebeekois. J’espère que les responsables le comprennent bien », a conclu la ministre comparant cette situation à celle des autres communes à facilités qui sont « bien et convenablement gérées ».

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