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Licenciée à cause de son foulard : pas de faute professionnelle, selon Randstad

Les collaborateurs de Randstad concernés par l’affaire Hema n’ont pas commis de faute professionnelle, estime Randstad.

« Juridiquement, ils ne pouvaient pas contraindre le client à prolonger le contrat. La demande du client fait partie de sa prérogative d’imposer des exigences vestimentaires au travailleur », a indiqué mercredi le bureau d’intérim dans une réaction officielle.

En raison des nombreuses réactions négatives des clients sur le port du foulard par l’une des employées, Hema a décidé de ne pas prolonger le contrat de celle-ci. La Limbourgeoise avait un contrat avec le bureau d’intérim Randstad et travaillait dans un magasin Hema à Genk.

Randstad indique avoir fourni au cours des derniers mois de nombreux efforts en matière de non-discrimination et d’égalité des chances. « Le Centre pour l’égalité des chances est – en bref – d’avis que le port du foulard ne représente pas, dans la majorité des cas, un élément significatif d’une fonction et que le port du voile ne peut pas justifier le licenciement ou la non-embauche d’un travailleur. Ce point de vue n’est pas partagé par bon nombre d’experts du droit du travail. Selon ces derniers, l’employeur a le droit d’imposer des prescriptions vestimentaires à ses travailleurs, sous certaines conditions. La jurisprudence de ces dernières années est très claire à ce sujet », explique Jan Denys, directeur communication de Randstad.

« Randstad considère le Centre comme un partenaire et stakeholder privilégié, mais est d’avis qu’il ne détient pas le monopole de la juste interprétation juridique », a conclu Randstad.

Le Vif.be, avec Belga

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