Des demandeurs d'asile se pressent devant les bureaux de Fedasil à Bruxelles. © BELGA/Nicolas Maeterlinck

Levée du gel des décisions pour les demandeurs d’asile originaires de Bagdad (CGRA)

Le gel des décisions pour les demandeurs d’asile provenant de Bagdad et de ses environs est levé, a annoncé mercredi le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA). Néanmoins, être originaire de la capitale irakienne ne sera plus le seul critère déterminant pour octroyer un statut de protection subsidiaire, avertit le CGRA.

Le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA) est revenu mercredi sur sa décision prise début septembre de geler provisoirement les demandes d’asile de personne provenant de Bagdad. Le CGRA indique que ce gel est levé mais que « le statut de protection subsidiaire ne sera désormais plus octroyé à une personne uniquement parce qu’elle provient de Bagdad ».

A la suite d’un « examen approfondi » de la situation dans la capitale irakienne, le CGRA atteste qu’elle « demeure problématique et qu’un grand nombre de personnes ont encore besoin d’une protection ». Toutefois, le commissariat note aussi que la situation « n’est pas de nature à permettre d’affirmer que chaque personne provenant de Bagdad court un risque réel d’être victime de violences arbitraires ».

C’est pourquoi le CGRA insiste sur le fait qu’il analysera de manière individuelle les dossiers des Bagdadis, au même titre que ceux des personnes originaires du sud ou du nord de l’Irak, afin de déterminer s’il y a « des indications d’une crainte fondée de persécution ou d’un risque réel en cas de retour ». « Si tel est le cas, le statut de réfugié ou de protection subsidiaire sera accordé. Dans le cas contraire, une décision de refus sera prise », précise encore le CGRA dans un communiqué.

Fin septembre, le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Theo Francken, a lancé une campagne d’information à destination de l’Irak pour dissuader les candidats bagdadis à un asile en Belgique, jugeant que la situation dans la capitale présentait des améliorations. Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, avait en revanche mis en doute ce constat sur la sécurité quelques semaines plus tard, invitant leurs services respectifs à se prononcer sur la question.

Contenu partenaire