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Leterme dément avoir évoqué les privatisations

Le premier ministre sortant Yves Leterme (CD&V) a été invité lundi soir à la table des négociations. Ce matin il dément y avoir évoqué de compenser les conséquences du sauvetage de Dexia sur la dette par la privatisation de Belgacom, Brussels Airport ou encore bpost.

Yves Leterme a rencontré lundi soir le formateur Elio Di Rupo et les représentants des six partis qui participent aux négociations pour évoquer le budget 2012.

Après avoir répété l’importance de confirmer pour 2012 un budget présentant un déficit inférieur à 3% du PIB, le premier ministre a invité les négociateurs à livrer un effort supplémentaire sur la dette de sorte que le taux puisse diminuer au-delà de la baisse « spontanée ».

Idéalement, il devrait passer en-dessous de 90% d’ici 2014, a souligné M. Leterme. Actuellement, le taux d’endettement de la Belgique atteint 97,5% à 98% du PIB, en ce compris l’effet de la reprise de Dexia Banque Belgique (DBB).

L’une des pistes avancées aurait été celle de la vente de parts détenues dans les entreprises publiques. L’Etat possède par exemple 53,5% dans Belgacom, dont la vente pourrait rapporter 4 milliards d’euros. Les autres possibilités envisagées sont la privatisation de Brussels Aiport (dont l’Etat détient 25% des parts) ou bpost (50% + 1 action).

Le premier ministre dément

Le Premier ministre sortant Yves Leterme (CD&V) a démenti mardi, sur les ondes de La Première (RTBF), avoir proposé de compenser les conséquences du sauvetage de Dexia sur la dette par des privatisations, comme l’affirmaient De Standaard et Het Nieuwsblad, visant notamment Belgacom, Brussels Airport ou bpost.

« Ce que je dis, c’est qu’il faut avoir à l’oeil le taux d’endettement », qui va passer à 97,5 voire 98 pc du PIB une fois pris en compte l’effet de la reprise de Dexia Banque Belgique par le fédéral. « C’est vraiment un maximum », estime-t-il, plaidant pour des décisions ayant un impact sur la capitalisation de l’État belge. Il se dit soucieux de l’augmentation du taux d’intérêt des obligations belges à dix ans (OLO), qui a pris 50 points de base la semaine dernière, soit un impact de plus d’un milliard et demi d’euros sur le budget annuel.

« Belgacom rapporte beaucoup, il faut être très prudent, mais il y a des possibilités dans les années qui viennent une fois que le marché sera rétabli ; il y a aussi les participations dans les banques », a-t-il ajouté.

Il juge « essentiel » de descendre à un déficit budgétaire de 2,8 pc pour 2012, comme la Belgique s’y est engagée.

La suite des négociations

Les négociateurs poursuivront leurs travaux mardi à partir de 10h30 sur le budget, sur base de la note du formateur et du dernier rapport du Comité de monitoring. Celui-ci prévoit qu’à législation inchangée, il faudra réaliser quelque 10 milliards d’euros pour arriver à l’objectif de solde net à financer de 2,8% du PIB en 2012.

Mardi, alors qu’auront débuté les négociations budgétaires, des groupes de travail seront installés sur les questions sociales, économiques et de société. A plusieurs sources, on évoque la mise sur pied de neuf groupes dont quatre installés dès mardi. Dans chaque groupe, il y aura un représentant politique et un expert par parti. Les groupes de travail rapporteront aux présidents de parti.

Les négociateurs entameront mercredi les réformes sociales et économiques structurelles. Il y aura deux représentants politiques par parti dans ces négociations

LeVif.be avec Belga

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