© Belga

Les victimes doivent-elles avoir tous les droits ?

Le comité ministériel restreint a trouvé jeudi un accord sur un durcissement des conditions de libération conditionnelle pour les infractions les plus graves, comme prévu dans la déclaration gouvernementale et comme accéléré par les polémiques qu’a provoqué la remise en liberté de Michelle Martin, la semaine dernière.

Une remise en liberté qui a replacé « les victimes » sur l’avant-scène médiatico-politique. Des victimes dont le statut a beaucoup évolué, entre 1996 (et l’affaire Dutroux) et 2012 (et la libération de Michelle Martin). Il y a 16 ans, il avait fallu une manifestation de 300.000 personnes, à Bruxelles, la fameuse Marche blanche, pour que le Premier ministre d’alors, Jean-Luc Dehaene, reçoive les victimes et familles de victimes de Dutroux et de Patrick Derochette, l’assassin de la petit Loubna Benaïssa.

En août de cette année, par contre, Jean-Denis Lejeune, le père de la petite Julie enlevée en 1995 par Dutroux, n’a eu qu’un mot à dire pour être reçu avec empressement par Annemie Turtelboom (Justice), Joëlle Milquet (Intérieur) et Elio Di Rupo (Premier ministre). Et Turtelboom s’est même engagée sur un système d’appel des décisions du tribunal de l’application des peines, allant donc au-delà de l’accord du gouvernement visant à rendre plus difficiles les libérations conditionnelles des condamnés récidivistes ou jugés responsables de faits graves ayant entraîné la mort.

De quoi se faire poser la question : les victimes doivent-elles avoir davantage de droits ? Voire tous les droits, jusqu’au contrôle, même hors de prison, de l’infracteur ? Non, répond le dossier du Vif/L’Express de cette semaine. En argumentant, évidemment.

Levif.be

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire