Ibrahim El Bakraoui © AFP

Les trois erreurs de la police dans le suivi Ibrahim El Bakraoui

Le Vif

Ce vendredi, les ministres compétents expliqueront les défaillances survenues dans le suivi d’Ibrahim El Bakraoui, auteur de l’attentat-suicide à l’aéroport de Zaventem mardi dernier. En attendant, le quotidien De Standaard s’est entretenu avec des sources proches de l’enquête et cite trois erreurs commises par la police fédérale lors du suivi du terroriste.

Le président turc Erdogan a en effet affirmé mercredi qu’El Bakraoui a été expulsé le 15 juillet 2015 aux Pays-Bas et que la Turquie en a informé les autorités belges. À en croire De Standaard, l’officier de liaison de la police fédérale à Istanbul constitue le premier maillon faible. Celui-ci n’a vu l’e-mail stipulant que El Bakraoui était à bord de l’avion que beaucoup trop tard, des heures après l’atterrissage.

Toujours selon De Standaard, ce même officier de liaison aurait informé ces supérieurs hiérarchiques auprès de la police judiciaire fédérale. Ceux-ci n’auraient rien fait, ou du moins rien qui aurait permis de retrouver El Bakraoui, libéré sous conditions depuis 2014.

« On ne l’a pas recherché avec beaucoup d’assiduité »

Et quand en août 2015, le Tribunal de l’application des peines a annulé la mise en liberté conditionnelle El Bakraoui, « on ne l’a pas recherché avec beaucoup d’assiduité ». C’est ce qu’admet le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V). Sur ce point, l’équipe FAST (Fugitive Active Search Team) s’est peut-être montrée trop laxiste.

De Standaard se demande également si les assistants de justice chargés de suivre El Bakraoui après sa mise en liberté conditionnelle, auraient pu faire davantage ou si le Tribunal de l’application des peines a commis une erreur d’estimation. (CB)

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