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Les syndicats wallons menacent de mettre la fonction publique à l’arrêt le 30 mai

Le Vif

Les syndicats FGTB-CGSP, CSC-SP et SLFP de la Région wallonne et de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont dénoncé mercredi à Namur la mauvaise gestion de la fonction publique wallonne.

Ils espèrent rencontrer jeudi à la Louvière le ministre de la Fonction publique, Jean-Marc Nollet, et le ministre-président wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte. Sans réponse concrète de la part des ministres, ils annoncent qu’ils déposeront jeudi un préavis de grève qui prendra cours le 30 mai. La situation est « inhabituellement grave », d’après les syndicats puisque la dernière grève des fonctionnaires remonte à 1999 pour la Communauté française et à 2004 pour la Région wallonne.

La mauvaise gestion qu’ils dénoncent concerne tant le Service public de Wallonie (SPW), que la Fédération Wallonie-Bruxelles ou les Organismes d’intérêt public (OIP) comme le Forem, l’ONE, l’IFAPME… Quelque 25.000 personnes sont employées dans les services concernés. « Depuis son entrée en fonction, le gouvernement wallon a fait appel à son troisième mandataire en trois ans pour gérer sa fonction publique », déplorent les syndicats.

Concernant la gestion du SPW, la crise a poussé le gouvernement wallon à faire des économies, d’abord de 3%, ensuite de 4% par an sur le budget relatif au traitement des fonctionnaires, et à imposer une politique des « enveloppes budgétaires », expliquent les syndicats.

Ils reprochent notamment une politique d’engagement centrée sur les niveaux les plus élevés (universitaires et gradués) au détriment des autres (diplôme du secondaire ou aucun diplôme), les salaires disproportionnés des mandataires qui se comportent comme des « despotes éclairés » ainsi que le statut des fonctionnaires et le climat social qui se détériorent.

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