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Les syndicats rejettent une proposition du Groupe des 10 sur le préavis

La FGTB et la CSC ont rejeté un projet d’accord conclu au sein du Groupe des 10 notamment sur le salaire des jeunes et les règles en matière de préavis, ont-elles fait savoir mercredi. Le Groupe des 10, qui réunit les principaux représentants des syndicats et des organisations patronales, se réunira à nouveau le 27 juin.

Lundi soir, ainsi que l’a révélé L’Echo ce mercredi, les partenaires sociaux se sont mis d’accord pour demander au gouvernement fédéral de ne pas réduire le salaire minimum des jeunes de moins de 21 ans, pour diminuer la durée du préavis de licenciement en début de contrat et pour supprimer les préavis de licenciement plus courts qui prévalent toujours dans certains secteurs.

La réduction du préavis en début de contrat vise à encourager les entreprises à conclure plus rapidement des contrats à durée indéterminée, alors qu’il n’existe plus de période d’essai depuis l’harmonisation des statuts ouvriers et employés. Quant aux préavis de licenciement plus courts qui sont encore d’application notamment dans le secteur de la construction, les partenaires sociaux devaient s’accorder sur la manière d’y mettre fin à la suite d’un arrêt de la Cour constitutionnelle. D’ici 2018, les droits en matière de préavis seront alignés dans tous les secteurs, sans exception. Mais, pour aider les entreprises de la construction, les droits acquis jusqu’au 31 décembre 2017 seraient maintenus, tandis que l’Etat compenserait la différence avec la nouvelle réglementation, prévoyait le projet d’accord tel que décrit par L’Echo. Mardi, la CSC et la FGTB ont soumis ces propositions à leurs instances.

« Le projet n’a pas été validé. Il ne correspond pas en l’état actuel à nos priorités sur ces dossiers », a indiqué sans donner plus de détails François Reman, porte-parole de la CSC. « Étant donné que la FGTB n’est pas d’accord avec un régime (transitoire) séparé pour les secteurs qui bénéficient actuellement d’une exception temporaire (aux règles en matière de licenciement, NDLR) et que trop peu de contreparties sont prévues face à la constitution progressive du préavis durant les 6 premiers mois d’occupation (à une moyenne inférieure), les instances de la FGTB ne peuvent pas approuver le résultat actuel des négociations », a annoncé de son côté le syndicat socialiste.

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