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Les syndicats des prisons appellent le ministre Koen Geens à la concertation

Les syndicats CSC et CGSP soutiennent les mesures prises pour contrer la radicalisation de détenus dans les prisons mais ils appellent le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) à organiser une concertation avec les représentants syndicaux et le personnel.

« La mise en place d’unités de vie spéciales pour les extrémistes condamnés réclame du personnel et des moyens supplémentaires. Si on ne libère de budgets supplémentaires, cela me semble être un exercice très difficile dans un contexte d’économies », réagit Filip Dudal, secrétaire à la CSC Services publics.

Dans le cadre des décisions gouvernementales prises pour lutter contre le radicalisme, le ministre Koen Geens a suggéré de rassembler les extrémistes condamnés dans des prisons spéciales pour éviter qu’ils radicalisent d’autres prisonniers. Ces prisons disposeraient de davantage de conseillers islamiques afin d’aider à leur déradicalisation.

« Nous soutenons les mesures visant à contrer la radicalisation, mais je regrette de devoir les apprendre via les médias », réagit Gino Hoppe, de la CGSP. « Nous aurions apprécié d’être consultés avant. Le personnel est inquiet: qui, quoi, où? Personne ne le sait. » Gino Hoppe a depuis reçu un coup de fil de la Direction générale des Etablissements pénitentiaires. « Apparemment, Bruges et Ittre sont avancées comme lieu d’accueil pour cette mission », dit-il.

Filip Dudal affirme de son côté comprendre la mesure mais s’interroge sur les conséquences liées aux économies et à l’arrêt des engagements de personnel. « Tout le monde est déjà sur les dents. La Justice a laissé 300 cellules vides en Belgique pour faire des économies. S’il n’y a pas de budget supplémentaire, ça sera un exercice difficile. Des unités de vie spéciales nécessitent du personnel supplémentaire. »

Les syndicats attendent des précisions du ministre lors de la rencontre du 22 janvier.

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