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Les services de l’immigration envoie un ambassadeur de l’ONU en centre fermé

Junior Nzita, ambassadeur de bonne volonté pour les Nations unies pour la problématique des enfants soldats, a été arrêté dimanche par les services de l’immigration à l’aéroport de Zaventem. Son visa était encore valable, mais arrivait à expiration. L’Office des Etrangers avance un « concours de circonstances ». Junior Nzita a entre-temps été libéré.

Ancien enfant soldat, Junior Nzita est désormais président de l’ONG congolaise Paix pour l’enfance et ambassadeur de bonne volonté pour les Nations unies; il sensibilise la société de par le monde à cette problématique.

Dimanche, alors qu’il arrivait sur le sol belge pour une visite de plusieurs semaines en Europe, il a été arrêté par les services de l’immigration de l’aéroport de Zaventem. Si l’homme était bien en possession d’un visa en ordre, ce dernier n’était plus valable que deux jours, selon l’Office des Etrangers. Compte tenu de la durée annoncée de son séjour dans l’espace Schengen, Junior Nzita a été envoyé au centre de transit « Caricole » de Steenokkerzeel.

Une détention préventive « arbitraire et injustifiée » pour le Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie (MRAX), qui a dénoncé les faits. « Il est inconcevable de détenir dans un centre fermé quelqu’un qui a reçu l’autorisation d’entrer sur le territoire. »

Du côté de l’Office des Etrangers, on reconnait que l’on a « peut-être été un peu vite » en besogne et que les agents présents dimanche à Zaventem ont peut-être pêché par excès de prudence. Il n’est en effet pas coutume de placer en centre fermé des personnes dont l’autorisation d’entrée sur le territoire est en ordre, mais « le laisser rentrer alors qu’il allait dépasser les 90 jours légaux » n’aurait pas été une décision évidente non plus, souligne l’OE.

Finalement, le cas de Junior Nzita a été revu lundi matin et l’homme a été libéré. Il pourra se rendre en Suisse où il doit participer à une rencontre avec des classes de jeunes dans le cadre d’un apprentissage de la citoyenneté.

Reste que son visa arrive à terme. « A lui de voir ce qu’il va faire », conclut l’Office des Etrangers. M. Nzita n’était pas joignable lundi.

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