Willy Borsus et ses ministres. © BELGAIMAGE

Les responsables wallons insistent sur les recettes pour une « dynamique positive »

Les principaux responsables wallons – ministre-président et président du parlement – ont salué samedi le changement de majorité intervenu à la tête de la Région, qui a rejeté le PS, pas trop rancunier en ce jour de Fêtes de Wallonie, dans l’opposition, en insistant sur les remèdes à utiliser pour redresser l’économie wallonne.

« La Wallonie gagnante sera celle de la détermination et de l’action, plutôt que celle de la confrontation. L’immobilisme ne sera jamais notre option », a affirmé le ministre-président, Willy Borsus (MR), lors de la cérémonie officielle des Fêtes de Wallonie qui s’est tenue samedi après-midi à Namur en présence de responsables politiques fédéraux – comme le Premier ministre Charles Michel (MR) et la présidente du Sénat, Chritisne Defraigne (MR) – et des autres entités fédérées, comme les ministres-présidents flamand et bruxellois, Geert Bourgeois (N-VA) et Rudi Vervoort (PS) et le président du parlement flamand, Jan Peumans (N-VA).

« Notre Région se doit d’amplifier ses efforts de recherche, d’innovation, de soutenir sa digitalisation, de miser sur son internationalisation. Nous devons aussi travailler en profondeur, les éléments d’attractivité de la Wallonie pour y attirer ou y générer des investissements durables, porteurs de plus-values mais aussi de valeurs sociétales », a ajouté M. Borsus devant ce parterre rassemblant représentants politiques, diplomates et les forces vives wallonnes au théâtre de Namur.

« La tâche est certes immense », a-t-il admis, en rappelant que la Wallonie comptait 7,8% de sa population « en état de déprivation matérielle sévère » et 26,2% de personnes « confrontées au risque de pauvreté ou d’exclusion sociale ».

« Chacun mesure l’ampleur de la tâche et du travail à accomplir. Celui-ci doit se mener dans le contexte de notre cadre de concertation avec les différents partenaires sociaux, concertation à laquelle notre gouvernement adhère et est attaché », a poursuivi le ministre-président libéral.

« Cette dynamique positive, cette Wallonie qui va vraiment et résolument de l’avant, c’est non seulement l’attente légitime de nos concitoyens mais c’est ce qu’avec eux, nous voulons construire », a encore dit M. Borsus.

Le président du parlement de Wallonie, André Antoine (cdH), a pour sa part sobrement rappelé que son assemblée avait installé « un nouveau gouvernement » (de coalition avec le MR, ce qui a rejeté l’ancien partenaire historique, le PS, dans l’opposition).

Mais il est aussi tourné vers l’avenir en soulignant que « notre Région ne trouvera son salut que dans la recherche du progrès et dans la conjugaison de toutes ses forces vives. Les idéologies périmées et les manichéismes partisans ne sont qu’illusions ».

« Alors à ceux qui réaniment les recettes dogmatiques qui ont conduit plusieurs pays dans l’impasse, opposons la confiance dans l’innovation et l’action », a ajouté M. Antoine.

Pas trop rancunier en ce samedi, l’éphémère ministre wallon des Pouvoirs locaux, Pierre-Yves Dermagne (PS) – il n’a occupé la fonction que quelques mois après la démission de son prédécesseur, Paul Furlan, à la suite du scandale Publifin – a affirmé que l' »on n’oublie pas les claques ». Mais « on les met de côté aujourd’hui » à l’occasion des Fêtes de Wallonie, a-t-il ajouté.

Le président du PS, Elio Di Rupo, a néanmoins déclaré que son parti « travaille pour reconquérir le coeur des citoyens » lors des élections communales de 2018 et fédérales de 2019.

La cérémonie de Namur a débuté par une minute de silence en hommage à Alfred Gadenne, bourgmestre cdH de Mouscron assassiné lundi et inhumé samedi matin, et de nombreux participants venaient quasiment en ligne droite de cette ville.

A l’extérieur du théâtre royal de Namur, quelques militants d’Amnesty International (AI) brandissaient des banderoles représentant un coq wallon, afin d’appeler la Région wallonne à suspendre ses ventes d’armes aux pays violant les droits de l’homme, notamment l’Arabie saoudite, a constaté l’agence Belga.

Le 11 septembre dernier, lors d’une rencontre avec des représentants d’AI, M. Borsus s’est engagé à entreprendre une consultation avec l’ensemble des parties prenantes à ce dossier sensible.

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