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Les rescapés et les victimes de Buizingen attendent toujours un procès

Le Vif

L’association « Catastrophe Ferroviaire Buizingen : Plus Jamais » ne veut pas créer la psychose, mais veut sensibiliser les usagers et le public en général au besoin de plus de sécurité sur le rail belge, a-t-elle rappelé lundi. Elle attend aussi le procès pour déterminer les causes de la catastrophe de Buizingen survenue le 15 février 2010.

Quatre ans après la catastrophe de Buizingen, l’association « Catastrophe Ferroviaire Buizingen : Plus Jamais » relance une fois de plus le dossier non encore abouti. « Nous n’avons pas de précisions quant aux causes de la catastrophe », ont expliqué les responsables de l’association lundi à Mons.

Pour eux, connaître les vraies causes de la catastrophe qui a fait 19 morts et 162 blessés, c’est permettre de prendre les mesures nécessaires pour éviter qu’un tel accident ne se reproduise. « Nous restons devant des interrogations, mais nous ne voulons pas mettre en doute le travail de la justice. Nous voulons simplement du respect pour les victimes, les familles endeuillées, les usagers. »

L’association demande que l’Etat belge débloque les fonds afin que toutes les mesures soient prises pour assurer la sécurité sur le rail. « Nous dénonçons la lenteur d’installation des dispositifs de sécurité comme l’ETCS, qui doit prendre en charge chaque train du début à la fin de son trajet », a indiqué Anita Mahy, présidente de l’association. « La première phase d’installation serait réalisée en 2022-2023: pourquoi si tard?  »

« Le réseau belge sera complètement équipé de l’ETCS en 2022 (pour le réseau) et 2023 (pour le matériel roulant) et la Belgique sera donc l’un des premiers pays d’Europe à l’avoir fait », nuance de son côté Frédéric Sacré, porte-parole du gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire Infrabel. « Nous n’en sommes pas aux premiers balbutiements. C’est déjà une réalité et on y travaille chaque jour. »

Par ailleurs, « la quasi-totalité des noeuds ferroviaires sont équipés du système TBL1+ qui permet de freiner un train qui franchit un feu rouge ou qui arrive trop vite à l’abord de ce feu rouge », rappelle encore le porte-parole. « On est donc en avance par rapport au calendrier fixé par la Commission Buizingen », conclut-il.

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