© Image Globe

Les principaux ministres reprennent leur chasse aux milliards

Le Vif

Les principaux ministres du gouvernement fédéral ont repris mercredi matin le contrôle budgétaire afin de maintenir le budget 2013 dans les limites du déficit promises à l’Union européenne, avec en filigrane la question de l’ampleur des mesures « structurelles » à prendre, comme le souhaite la Commission européenne.

« On est autour de 2,3 milliards » à trouver, a indiqué le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR), à son arrivée au Lambermont, la résidence de fonction du Premier ministre, où se réunit le Conseil ministériel restreint. « Le tout est de voir quel est l’effort structurel que l’on veut réaliser en 2013 et 2014 », afin de revenir à l’équilibre budgétaire en 2015 comme convenu dans le programme de stabilité, a-t-il ajouté.

La vice-Première ministre et ministre de la Santé, Laurette Onkelinx (PS), a pour sa part admis que le gouvernement Di Rupo devrait prendre des mesures structurelles. Mais en « recettes et en dépenses », a-t-elle précisé, en se refusant à révéler le moindre chiffre. « C’est un travail extrêmement pénible », a-t-elle admis, tout en plaidant pour un ajustement budgétaire « le plus juste possible » pour la population.

M. Reynders s’est au passage étonné de la décision par l’Office européen des statistiques, Eurostat, de considérer que la recapitalisation par l’Etat belge de la banque Dexia à hauteur de 2,9 milliards d’euros (et de 2,5 milliards pour la France) prise en octobre dernier devra être comptabilisée dans les déficits publics des deux pays pour 2012.

« C’est très surprenant. Nous avions fait pas mal d’opérations dans le passé en ce qui concerne les banques, pour 15 milliards d’euros, sans jamais avoir d’impact sur le budget », a souligné le chef de la diplomatie, lui-même un ancien ministre des Finances. « La dernière opération qui a été négociée en fin d’année (par l’ex-ministre CD&V des Finances Steven Vanackere, avant sa démission) semble avoir maintenant un impact. Je suis un peu surpris, il faudra avoir un peu d’explications », a poursuivi M. Reynders.

« La dernière opération fait l’objet d’un changement auprès de la Commission (européenne). Ou bien c’est l’opération elle-même ou c’est la Commission », a-t-il fait observer, en acceptant qu’Eurostat fasse son travail en tant qu' »organe européen indépendant ». « Sur le fond, cela ne change rien pour notre exercice budgétaire 2013 », a toutefois ajouté le vice-Premier ministre. Les groupes de travail sur les dépenses primaires, les recettes fiscales et la sécurité sociale ont analysé l’ensemble des pistes sur la table, a quant à lui expliqué le ministre du Budget, Olivier Chastel (MR).

« On les a non seulement actualisés (les chiffres, par rapport à novembre dernier), mais on les a aussi fait expertiser à la lumière de leur mise en application, soit au 1er avril, soit au 1er mai, soit au 1er juillet et au rendement qu’elles (des mesures à prendre par le gouvernement) pouvaient apporter », a ajouté le ministre du Budget. Selon lui, le travail d’analyse des conclusions du comité de monitoring va se terminer et le conseil ministériel restreint attend maintenant un chiffre définitif sur l’effort à réaliser. « Cela ne saurait tarder », a répondu M. Chastel à une question sur le moment où les ministres entreraient « dans le vif du sujet ».

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire