Les premiers témoins défilent à la barre, Kim De Gelder ne répond plus au président

Les premiers témoins ont commencé mardi à se présenter à la barre, souvent pour affirmer avoir vu Kim De Gelder lors de ses repérages avant qu’il ne commette les crimes pour lesquels il est poursuivi devant la cour d’assises de Flandre orientale. Kim De Gelder, énervé, a fait savoir au président Koen Defoort qu’il ne répondrait plus à ses questions.

Comme lundi, Kim De Gelder a essayé d’imposer son tempo, refusant de répondre à certaines questions des avocats des parties civiles, s’emportant sur le président de la cour d’assises qui lui posait une question. « J’en ai marre de votre comportement. Mon avocat répondra pour moi dorénavant. »

Une femme a affirmé avoir « eu des frissons » en voyant la photo de Kim De Gelder dans le journal après la tuerie à la crèche Fabeltjesland à Termonde. Elle a reconnu le jeune homme qui était venu, en novembre 2008, dans une maison de repos en demandant d’appeler un médecin parce qu’il ne se sentait pas bien.

Un collègue est venu confirmer sa version. « J’en suis sûr à 100%. » Kim De Gelder nie, lui, s’être rendu dans cette maison de repos.

D’autres témoins on déclaré avoir vu un jeune homme prendre des photos de la maison d’Elza Van Raemdonck, l’une des victimes de Kim De Gelder.

La juge d’instruction Evi Muylaert, intervenue dans le dossier du premier assassinat reproché à Kim De Gelder, a critiqué le médecin traitant d’Elza Van Raemdonck, trop pressé, selon elle, d’établir un certificat de mort naturelle malgré les 17 coups de couteau portés à la victime. « Je n’ai encore jamais vu de médecin qui aurait le culot de délivrer un certificat de décès naturel pour un corps comportant 17 blessures », a-t-elle commenté.

Le médecin en question s’est dit « choqué » par les allégations formulées par la juge d’instruction. Il a annoncé qu’il allait porter plainte contre la juge d’instruction auprès du Conseil supérieur de la Justice, pour atteinte à son honneur professionnel. Evoquant la gravité des blessures de la victime, le médecin a nié avoir délivré un certificat de mort naturelle. « Cela semble tout à fait impossible. Il était clair qu’il s’agissait d’un assassinat vu la grandeur des plaies abdominales », a-t-il rétorqué.

Le procès se poursuivra mercredi avec les témoignages notamment du mari et de la soeur d’Elza Van Raemdonck.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire