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Les performances du rail belge dans la moyenne européenne

Une étude récemment publiée par le cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) situe la Belgique en milieu de peloton (14e) d’un classement de 25 systèmes ferroviaires européens en fonction de leurs performances. De son côté, la SNCB a dénoncé mercredi « un manque d’objectivité dans la méthodologie » de cette étude.

L’étude de BCG vise à évaluer la performance des réseaux ferroviaires de pays européens, à partir de trois critères: l’intensité d’utilisation du système ferroviaire, la qualité des services dispensés et la sécurité.

Si la Suisse et la Suède occupent les deux premières places, devant la France et le Danemark, classés ex-aequo, le système ferroviaire belge se retrouve dans un deuxième groupe de neufs pays dont les performances sont généralement bonnes « mais dont les résultats varient fortement en fonction des trois dimensions » (intensité d’utilisation, qualité des services ou sécurité). Outre la Belgique, on y retrouve l’Autriche, la Grande-Bretagne, la République tchèque, les Pays-Bas, le Luxembourg, l’Espagne, l’Italie et la Norvège.

Enfin, un troisième groupe est composé de pays dont le système ferroviaire affiche de faibles performances, principalement en raison d’une sécurité insuffisante. Il s’agit de la Slovénie, de l’Irlande, de la Lituanie, de la Hongrie, de la Lettonie, de la Slovaquie, de la Roumanie, de la Pologne, du Portugal et de la Bulgarie.

La SNCB perd trois places au classement

Par rapport à une étude précédente datant de 2012, la Belgique a perdu trois places dans la nouvelle version de cette étude, rapporte mercredi le journal De Standaard.

Sur le seul critère de la qualité des services, notre pays occupe l’avant-dernière place européenne, ex-aequo avec le Luxembourg et la Norvège et devant la seule Irlande, et ce, malgré la part relativement importante d’argent public alloué au rail belge, souligne encore De Standaard.

Dans une réaction, la SNCB évoque mercredi « un manque d’objectivité dans la méthodologie de l’étude » dont les données utilisées datent de 2012. « Des données qui datent de trois ans sont dans ce cas dépassées et ne permettent pas de tirer des conclusions sur la performance actuelle. C’est d’autant plus vrai pour la Belgique que la ponctualité des trains de la SNCB a connu une inversion de tendance en 2014 avec une amélioration de la ponctualité pour la première fois depuis quelques années », souligne l’opérateur ferroviaire belge.

La SNCB pointe également du doigt une méthodologie favorisant les grands pays et qui crée « une distorsion défavorable à la Belgique ».

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