Les partis flamands répondent aux Francophones de Flandre

L’Association pour la Promotion de la Francophonie en Flandre (APFF) publie à partir de mardi sur son site internet les réponses que 4 partis flamands ont données à un courrier de l’association qui les interrogeait sur leurs intentions vis-à-vis des souhaits de la minorité francophone en Flandre.

Ces souhaits visent, selon l’association, la reconnaissance et la protection de cette minorité, qu’elle évalue à plus de 350.000 personnes, la signature d’un accord culturel entre Communautés permettant l’organisation d’activités culturelles en français en Flandre, la libre installation en Flandre et l’instauration d’une circonscription électorale fédérale.

Les réponses des partis flamands figurent à côté des réponses données par 6 partis francophones (MR, Ecolo, cdH, PP, Probruxsel, RWF) qui répercutent leurs positions déjà connues.

Au CD&V, le directeur du Centre d’études du parti, le sénateur Wouter Beke, a répondu que si le parti est favorable à des réglementations spécifiques concernant certaines minorités historiques comme la communauté germanophone, il ne peut en être de même pour les Francophones qui s’installent en Flandre ou des Flamands qui s’installent en Wallonie, les garanties liées à nos institutions, ainsi que la législation linguistique fournissant un équilibre global émanant de nos principes constitutionnels.

Les démocrates-chrétiens flamands se disent en revanche favorables à un accord de coopération culturelle tenant compte des principes de la Constitution. Quant à la liberté d’établissement, il s’agit d’une compétence flamande dont la notion d’intégration est liée à des critères et aux situations spécifiques, note le parti, qui n’est pas demandeur de la création d’une circonscription fédérale. La complexité institutionnelle du pays nécessiterait l’analyse poussée d’une telle proposition, ajoute le CD&V.

Le président de Groen! Wouter Van Besien, dit rejeter tout scénario menant à la scission du pays ou à un éloignement croissant des Communautés et Régions et souhaiter une solution négociée pour BHV. Les Verts flamands sont partisans d’un accord de coopération culturelle et soutiennent une politique invitant les non-néerlandophones à apprendre le néerlandais mais soulignent que le droit d’établissement constitue un droit fondamental ne pouvant être limité par des exigences linguistiques. Le parti est favorable à une circonscription fédérale pour élire une partie des députés.

Vivant soutient fermement l’idée d’une telle circonscription « aussi large que possible ».

Et pour le président du Vlaams Belang Bruno Valkeniers, pas question de reconnaître ledit Traité des minorités (du Conseil de l’Europe) ou de créer une circonscription fédérale. Selon le parti extrémiste, beaucoup de Francophones de Flandre estiment qu’ils doivent s’adapter et soutiennent les points de vue flamands.

Levif.be avec Belga

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