© Image Globe / KRISTOF VAN ACCOM

Les nouveaux jeunes migrants sont une « bombe à retardement »

« Il y a un groupe de nouveaux jeunes migrants traumatisés sur lesquels nous n’avons aucune emprise. Certains sont même totalement en perdition », affirme, impuissante, Sarah Van Grieken, psychiatre de la jeunesse dans des institutions communautaires à Mol, qui tire la sonnette d’alarme mercredi dans De Morgen.

Sarah Van Grieken accompagne une quinzaine de jeunes migrants, qui arrivent pour la plupart à Mol après avoir commis de graves délits. Ces jeunes représentent un petit mais néanmoins important groupe. « Leurs connaissances sont très limitées. Ils ont reçu peu de valeurs et de normes. Ils souffrent souvent d’un traumatisme », explique-t-elle.

Le problème réside dans le fait que le soutien qu’on leur apporte les soulage très peu. « On peut à peine travailler avec eux sur leur comportement. Ils n’ont plus rien à perdre car ils ont déjà tout perdu. » Ces jeunes ont vécu de nombreuses années en mode de survie. « Ils ont appris qu’il s’agit d’une question de vie ou de mort. Peut-être qu’ils commettent plus rapidement des faits très graves car ils ont vécu de nombreuses atrocités », analyse Sarah Van Grieken qui parle d’une « bombe à retardement ».

« Ils ne s’adaptent pas au soutien qu’on leur apporte actuellement. Mais il faut y être attentif car ils commettent des faits graves et qu’ils ont besoin de soins poussés. Je crains que la taille de ce groupe va augmenter en raison des migrations », conclut Sarah Van Grieken.

Levif.be avec Belga

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